BlogTester une nouvelle méthode de traitement de la dyskinésie Tester une nouvelle méthode de traitement de la dyskinésie Date d'affichage : 19 avr. 2016 Dr. Philippe Huot L’un des plus grands défis dans le traitement de la maladie de Parkinson est de trouver des moyens de réduire la dyskinésie, les mouvements involontaires que la plupart des personnes finissent par développer comme effet secondaire du traitement par la L-DOPA, le médicament qui réduit ou contrôle leur raideur, leurs tremblements et leur rigidité. Le Dr Philippe Huot, neurologue et neuroscientifique, observe les effets de la dyskinésie chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qu’il traite à la clinique des troubles du mouvement du Centre hospitalier de l’Université de Montréal. Le programme national de recherche de Parkinson Canada lui a récemment accordé une subvention d’un an de 45 000 $ pour un projet pilote de la Fondation Lawrason afin d’étudier un nouveau traitement de la dyskinésie. « Pour certaines personnes, la dyskinésie peut être vraiment débilitante », explique-t-il. « Elles ne peuvent pas écrire. Elles ont du mal à manger. Elles ont du mal à s’habiller. Cela peut être très perturbant et nuire à leur qualité de vie. C’est pourquoi M. Huot étudie un nouveau composé chimique qui, espère-t-il, atténuera la dyskinésie. Il étudie un composé qui module le glutamate, l’un des neurotransmetteurs (substances chimiques naturelles) les plus abondants dans le cerveau. Le glutamate aide à réguler les mouvements et est également impliqué dans la génération de ces mouvements anormaux, explique Huot. À l’aide d’un modèle animal de la maladie de Parkinson, M. Huot compare la gravité de la dyskinésie chez les animaux qui reçoivent le nouveau composé en plus de la L-DOPA. Il teste également l’effet de l’administration du nouveau composé seul ou contre un placebo. « Ce que j’espère démontrer, c’est qu’il est possible de modifier la signalisation de cette substance chimique pour réduire la dyskinésie, sans altérer l’action (bénéfique) du traitement actuel », déclare-t-il. Le nouveau composé n’a pas encore été approuvé pour une utilisation chez l’homme, mais des produits chimiques similaires ont été testés en clinique – ce qui signifie que s’il fonctionne, il ne faudra pas trop de temps pour obtenir le financement nécessaire au lancement de petits essais cliniques de validation du concept, espère M. Huot. « C’est passionnant, car peut-être que les futurs essais cliniques pourraient être entrepris par moi et mes collègues dans mon centre, et que nous pourrions alors passer des molécules au chevet du patient dans un seul et même centre. On peut rêver ! » La combinaison d’une carrière de chercheur et d’une carrière clinique aide Huot à comprendre non seulement ce qui se passe au niveau cellulaire dans la maladie de Parkinson, mais aussi comment ces événements se manifestent dans la vie de ses patients. « J’apprends quelles sont les attentes, les craintes et les espoirs des patients », explique-t-il. « C’est une source constante d’inspiration. Découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme national de recherche de Parkinson Canada. Partager cet article : Votre histoire compte : Inspirez et créez des liens Inspirez et créez des liens en partageant votre parcours avec la maladie de Parkinson. Votre voix peut faire la différence. Partagez votre histoire Découvrir plus comme ceci 10 mars 2025 Changer le cours de la maladie de Parkinson : Explorer les progrès de la recherche sur les thérapies modificatrices de la maladie 8 mars 2025 Ré-illustration d'un stéréotype : Les femmes aussi peuvent être atteintes de la maladie de Parkinson 31 janv. 2025 Une plongée dans la troisième réunion annuelle sur les troubles du mouvement