BlogL’étude de la maladie de Parkinson en tant que maladie auto-immune L'étude de la maladie de Parkinson en tant que maladie auto-immune Date d'affichage : 19 nov. 2019 Louis-Eric TrudeauProfesseurUniversité de Montréal À l’Université de Montréal, le professeur Louis-Eric Trudeau étudie les premières causes potentielles de la maladie de Parkinson, au niveau cellulaire. Son projet est financé par le Fonds de recherche Saucier-van Berkom Parkinson Québec, avec des contributions de Parkinson Terre-Neuve-et-Labrador, à hauteur de 49 748 $ pour un an. Il explore la possibilité que la maladie de Parkinson soit une forme de maladie auto-immune, causée lorsque le système immunitaire attaque les terminaisons axonales de nos cellules cérébrales. Ces extrémités libèrent les messagers chimiques qui communiquent avec d’autres cellules, et les dommages causés à ces terminaisons peuvent perturber les cellules cérébrales productrices de dopamine qui sont la clé de la maladie de Parkinson. La mort des cellules cérébrales qui produisent la dopamine, le messager chimique qui signale les autres cellules impliquées dans le contrôle de la motricité, déclenche les symptômes de la maladie de Parkinson. Mais les chercheurs ne savent pas encore exactement ce qui provoque la mort de ces cellules productrices de dopamine. Trudeau, neuroscientifique, étudie la possibilité qu’une attaque auto-immune contre ces cellules dopaminergiques soit à l’origine du problème. Trudeau et son collègue immunologiste, Michel Desjardins, étudient le rôle de la partie des cellules appelée terminaison des axones. Ces terminaisons – les extrémités des cellules qui ressemblent à des racines – libèrent les messagers chimiques qui envoient les signaux de communication. Trudeau pense que la mort de ces terminaisons, avant la mort des cellules dopaminergiques elles-mêmes, est le point de départ du problème. En utilisant des cellules cérébrales productrices de dopamine provenant de souris génétiquement modifiées, Trudeau et son équipe exposent les cellules dopaminergiques directement aux cellules immunitaires. Ils étudient ensuite de près les terminaisons axonales de ces cellules dopaminergiques pour voir ce qui se passe lors d’une attaque immunitaire. « Ce projet vise à mieux comprendre pourquoi les terminaux sont affectés », explique le professeur Trudeau. « Il s’agit d’un domaine relativement nouveau dans la maladie de Parkinson, qui envisage la possibilité que cette maladie soit, au moins en partie, une maladie auto-immune, à l’instar de la sclérose en plaques (SEP). Si Trudeau et ses collègues démontrent que les terminaisons axonales sont un site critique attaqué par un processus auto-immun, cette connaissance pourrait aider les chercheurs à concevoir un moyen d’arrêter la réaction immunitaire. « Si nous pouvons intervenir et stopper la réaction immunitaire, il sera peut-être possible d’empêcher une perte plus importante des cellules productrices de dopamine », explique M. Trudeau. Les entreprises pharmaceutiques développent déjà de nouveaux médicaments pour traiter la sclérose en plaques et d’autres maladies auto-immunes en influençant le système immunitaire, mais elles ne les ont pas encore envisagés pour la maladie de Parkinson. Si les travaux de Trudeau et de ses collègues aboutissent, ils ouvriront une nouvelle voie pour appliquer ces médicaments ou des médicaments similaires afin d’arrêter l’attaque des cellules immunitaires contre ces cellules cérébrales clés. « Le système immunitaire peut être relativement facilement ciblé pour le traitement », explique M. Trudeau. Bien que M. Trudeau ait d’abord obtenu une licence en psychologie, il s’est vite rendu compte qu’il était plus intéressé par la manière dont les perturbations du fonctionnement de base du cerveau conduisent à la maladie. Au cours des 20 dernières années, son laboratoire a étudié la fonction de base des cellules cérébrales productrices de dopamine, ce qui l’a amené à faire des recherches sur la maladie de Parkinson. « Il est très clair que la raison pour laquelle nous n’avons pas beaucoup de bons traitements pour les maladies du cerveau comme la maladie de Parkinson est que notre compréhension de la façon dont le cerveau remplit ses fonctions normales n’est pas assez développée », déclare-t-il. « Les terminaisons des axones sont le lieu où se déroule une grande partie de l’action. C’est là que la dopamine est libérée dans le cerveau et c’est ce que vous voulez préserver si vous voulez préserver la fonction et empêcher les symptômes moteurs (de la maladie de Parkinson) d’apparaître ou de progresser. Partager cet article : Votre histoire compte : Inspirez et créez des liens Inspirez et créez des liens en partageant votre parcours avec la maladie de Parkinson. Votre voix peut faire la différence. 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