BlogLa maladie de Parkinson et le cerveau féminin La maladie de Parkinson et le cerveau féminin Posted Date : Jan 17, 2025 Dr. Emily Hawken Bien que la maladie de Parkinson touche aussi bien les hommes que les femmes, ces dernières sont moins susceptibles de développer ce trouble neurologique progressif, mais plus susceptibles de souffrir de symptômes moteurs graves et d’effets secondaires du traitement. À l’université Queen’s de Kingston, la neuroscientifique Emily Hawken étudie ces différences entre les sexes. Elle étudie l’interaction entre la maladie de Parkinson et les hormones intrinsèques aux femmes, telles que les œstrogènes. Elle veut savoir comment cette interaction affecte la transmission des substances chimiques dans le cerveau. Mme Hawken a récemment reçu une bourse de recherche fondamentale de 100 000 dollars sur deux ans du programme de recherche de Parkinson Canada pour poursuivre cette recherche. Par exemple, lorsque les femmes atteintes de la maladie de Parkinson sont traitées avec de la lévodopa, le médicament utilisé pour réduire les symptômes de la maladie, elles développent souvent des mouvements involontaires (dyskinésie) plus graves que les hommes atteints de la maladie de Parkinson qui prennent le même médicament. « Qu’est-ce qui fait que les femmes sont moins susceptibles de développer des symptômes de la maladie de Parkinson, mais plus susceptibles d’être gravement affectées par les effets secondaires du traitement ? À l’aide de modèles animaux, Mme Hawken transmettra des courants électriques à travers les cellules du cerveau afin de mesurer l’activité de ces neurones dans des régions spécifiques du cerveau. Ensuite, elle observera et enregistrera l’effet de neurotransmetteurs spécifiques sur les neurones qu’elle mesure. Des données récentes suggèrent que les œstrogènes peuvent affecter d’autres substances chimiques du cerveau, telles que la dopamine, et que les œstrogènes peuvent eux-mêmes devenir des neuromodulateurs qui transmettent des informations aux cellules du cerveau. Mme Hawken espère pouvoir observer des preuves physiologiques que les animaux qui développent une dyskinésie subissent des changements dans leurs cellules cérébrales qui diffèrent selon le sexe de l’animal. Si elle parvient à mettre en évidence une différence entre les sexes, Mme Hawken espère que ses recherches permettront de mettre au point des traitements de la maladie de Parkinson conçus différemment pour les femmes et les hommes. « Au lieu d’un traitement général… peut-être que si nous adaptons le traitement aux femmes, il sera tout aussi thérapeutique, mais avec moins d’effets secondaires », explique Mme Hawken. Historiquement, la plupart des recherches dans le domaine de la santé ont été menées sur des hommes et sur un modèle masculin de maladie, souligne Mme Hawken. « Il se peut que nous passions complètement à côté de quelque chose en nous contentant d’observer le modèle masculin », ajoute-t-elle. « Les femmes en souffrent, car elles ne présentent généralement pas les mêmes symptômes. Leurs traitements sont souvent médiocres parce que notre base de connaissances n’est pas adaptée au fonctionnement du cerveau féminin. » Découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada. Share this post: Votre histoire compte : Inspirez et créez des liens Inspirez et créez des liens en partageant votre parcours avec la maladie de Parkinson. Votre voix peut faire la différence. Partagez votre histoire Discover more like this Feb 3, 2025 Comment je suis devenu un Muffin Feb 3, 2025 Une plongée dans la troisième réunion annuelle sur les troubles du mouvement Jan 24, 2025 Un héritage de force et d'espoir : le parcours de la famille Hatton avec la maladie de Parkinson