Jamie Fobert

Jamie Fobert

Les détails du moment où Jamie Fobert a appris qu’il était atteint de la maladie de Parkinson à l’âge de 40 ans sont gravés à jamais dans son esprit. J’ai entendu les mots « maladie de Parkinson ». J’ai regardé ma montre : il était 10 h 20, le 30 juin 2010. Le médecin portait une chemise sombre et un pantalon kaki. J’étais penché en avant, la tête baissée, les coudes sur les genoux, puis tout est devenu flou. Le médecin continuait à parler, mais je n’entendais pas grand-chose ». Le diagnostic de la maladie de Parkinson à début précoce a été un choc pour cette personne active et en pleine forme. Son fils aîné lui a d’abord fait remarquer qu’il ne balançait pas son bras droit lorsqu’il jouait au football. Des consultations ultérieures avec son médecin de famille et des spécialistes de la médecine sportive l’ont conduit à ce rendez-vous fatidique avec le neurologue. Fobert a sangloté pendant les deux heures de route qui l’ont ramené à Belleville. Au cours des jours suivants, il a fait part de son diagnostic à sa famille et à ses employeurs, tout en essayant de reprendre le cours de sa vie. Peu de temps après, Fobert a fait une rencontre qui a changé sa vie. Il a rencontré Stephanie Bruder alors qu’elle participait bénévolement à une collecte de fonds pour Parkinson Canada dans la pharmacie locale. Mme Bruder, qui est également atteinte de la maladie de YOPD, l’a mis en contact avec la communauté locale des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, notamment avec un groupe de soutien. « C’est une petite personne qui a un cœur de géant », déclare M. Fobert. Une conversation de deux heures avec Mme Bruder et Robert Brown, un autre homme de la région atteint de la maladie de Parkinson, a fait des merveilles pour le moral de M. Fobert. Il a commencé à comprendre les mots : « J’ai la maladie de Parkinson. Ce n’est pas elle qui m’a. » Il s’est rendu compte qu’en vivant avec la maladie de Parkinson, il serait mis au défi de « faire un pas en avant ou un pas de côté » et il a choisi de faire un pas en avant. Fobert a continué et même augmenté son activité physique, jouant au football et soulevant des poids. Il prend ses médicaments et les suppléments approuvés par son médecin et surveille son régime alimentaire et son emploi du temps. Cela ne veut pas dire qu’il ne commet pas d’erreurs de temps en temps. « Un matin, j’ai mangé de nouvelles céréales pour le petit-déjeuner sans me rendre compte qu’elles contenaient beaucoup de protéines, qui peuvent inhiber l’absorption de mes médicaments. Je suis resté figé sur la table de la cuisine pendant un bon moment, jusqu’à ce que mon fils cadet vienne m’aider ». Fobert a également pris des décisions difficiles dans sa vie personnelle. Son mariage a pris fin. Il est maintenant fiancé à Beverly, sa « vraie partenaire ». À eux deux, leur famille compte désormais des jumelles de 21 ans, un fils et une belle-fille de 26 ans, un fils de 12 ans et une petite-fille de 7 ans. « Il est tellement plus facile de vivre avec la maladie de Parkinson lorsque l’on est soutenu par de bonnes personnes qui vous aiment. J’ai beaucoup de chance d’avoir cela », déclare Jamie. En tant qu’aide-soignante travaillant avec des enfants et des adultes souffrant de troubles du développement, Mme Fobert n’a pas tardé à chercher des moyens d’aider les autres. « J’ai découvert que j’avais un talent pour inciter les autres à donner, si ce n’est de l’argent, du matériel pour nos événements. M. Fobert participe à l’organisation d’événements pour Parkinson Canada et s’adresse aux médias et au public pour leur parler de la vie avec la maladie. Il est récemment devenu un « partenaire » du Défi des listes de vie de Parkinson Canada, une nouvelle initiative lancée cette année. Le défi Listes de vie incite d’autres personnes à recueillir des fonds tout en entreprenant des activités gratifiantes comme le parachutisme ou la tyrolienne.

Les partenaires, tous atteints de la maladie de Parkinson, aident à motiver les participants à poursuivre leurs aventures et à collecter des fonds. Dans son profil en ligne pour Life Lists Challenge, Fobert parle de son tatouage de Superman. Il l’appelle son « symbole de force intérieure », expliquant que la plupart du temps, Superman est simplement Clark Kent, mais qu’il apparaît lorsque l’on a besoin d’une force extraordinaire. « Et certains jours, j’ai besoin de cette force intérieure lorsque je vis avec la maladie de Parkinson. « Je crois qu’il est de ma responsabilité de vivre pleinement chaque jour et de ne rien tenir pour acquis », déclare M. Fobert. « La guérison de la maladie de Parkinson ne se fera pas du jour au lendemain ; nous devons la rechercher.