BlogÉtablir un nouveau lien entre le cerveau et le corps Établir un nouveau lien entre le cerveau et le corps Date d'affichage : 16 janv. 2018 Dr Simon Wing, Université McGill Une maladie du cerveau peut devenir une maladie du corps tout entier, car la dégradation des voies neuronales entraîne souvent une perte de masse musculaire. Le Dr Simon Wing, professeur au département d’endocrinologie et de métabolisme de l’Université McGill, est impatient d’examiner ce lien potentiel dans le cadre de la maladie de Parkinson. Il n’a découvert que récemment la possibilité d’un tel lien, mais celui-ci pourrait offrir une nouvelle perspective sur certains des aspects les plus fondamentaux de cette maladie. « Grâce aux recherches que j’ai menées au cours des 15 dernières années, j’ai découvert un gène codant pour une enzyme qui semble jouer un rôle important dans la fonte musculaire », explique-t-il. « Ce gène s’appelle USP19. Wing étudiait déjà le comportement de ce gène lorsqu’il a été contacté par un chercheur américain qui a découvert que l’USP19 pourrait également être étroitement lié à un aspect problématique de la maladie de Parkinson. Au cœur de ce problème se trouve une protéine appelée α-synucléine, qui forme des amas de matière perturbatrice dans les cellules du cerveau. Non seulement cette matière interfère avec la capacité de ces cellules à produire de la dopamine, mais ces cellules affectées semblent également transmettre l’α-synucléine à d’autres cellules cérébrales, de sorte que la maladie se propage et entraîne davantage de handicaps. « Nos travaux reposent sur un modèle où la maladie de Parkinson se propage parce que l’α-synucléine est transférée d’un neurone malade à un neurone sain », explique Wing, bénéficiaire d’une bourse de 45 000 dollars pour un projet pilote de Porridge for Parkinson’s (Toronto) d’une durée d’un an. « Cependant, personne ne sait vraiment comment l’α-synucléine sort du neurone ». Ce détail est crucial, car si les chercheurs parviennent à identifier et à bloquer le mécanisme de transmission, il pourrait être possible de concevoir un traitement pour empêcher l’α-synucléine de quitter les cellules affectées, et ainsi stopper la maladie de Parkinson dans son élan. Le collègue américain de Wing s’est donc intéressé à l’USP19, qui semble servir de médiateur dans ce processus. Plus important encore, le laboratoire de Wing abritait déjà des souris génétiquement modifiées pour éliminer l’USP19. « Si nous examinons nos souris qui n’ont pas d’USP19 et qui ne peuvent donc probablement pas utiliser cette voie pour pousser l’α-synucléine hors du neurone, sont-elles protégées contre la progression de la maladie de Parkinson ? demande Wing. Si c’est le cas, cette découverte ferait de ce gène une cible précieuse pour d’éventuelles thérapies. Wing admet que cette perspective reste une question ouverte, mais qu’elle mérite d’être explorée en raison de sa nouveauté et des possibilités passionnantes qu’elle offre. Il reconnaît également que cette incursion dans le domaine de la maladie de Parkinson a été pour lui une expérience d’apprentissage, qui l’a amené à travailler avec certains des meilleurs spécialistes du domaine à l’Institut neurologique de Montréal. « Cela pourrait être très transformateur », conclut-il. « Des groupes travaillent déjà à la mise au point de médicaments destinés à bloquer l’USP19. Si notre hypothèse est correcte, nous pourrions passer assez rapidement, d’ici quelques années, aux essais cliniques. Note de la rédaction : Le dernier événement biennal Porridge for Parkinson’s a été organisé le 12 novembre 2017 à Toronto et a permis de récolter plus de 200 000 dollars. Les recettes de l’événement de cette année soutiennent quatre subventions dans le cadre du programme de recherche de Parkinson Canada, en plus du travail novateur du Dr Wing avec le gène USP19, les chercheurs et les projets suivants bénéficieront du soutien de Porridge for Parkinson’s (Toronto) : Dr. Alexandre Boutet – two-year Porridge for Parkinson’s (Toronto) Prix de l’étudiant diplômé en l’honneur d’Isabel M. Cerny Cricia Rinchon – prix Porridge for Parkinson’s (Toronto) pour les étudiants diplômés en l’honneur de Delphine Martin Anita Abeyesekera – bourse d’étudiant diplômé Porridge for Parkinson’s (Toronto) d’une durée de deux ans Découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada en visitant la section recherche du site www.parkinson.ca. Partager cet article : Votre histoire compte : Inspirez et créez des liens Inspirez et créez des liens en partageant votre parcours avec la maladie de Parkinson. Votre voix peut faire la différence. Partagez votre histoire Découvrir plus comme ceci 19 juin 2025 Prasinezumab : médicament prometteur entre dans la phase suivante des essais cliniques 27 mai 2025 Cinq mois et 4 200 km - Le voyage de Tristan sur le Pacific Crest Trail pour la maladie de Parkinson 26 mai 2025 Pour l'amour du jeu - et de ma Nana