Jacob Aguirre

Jacob Aguirre

Les chercheurs savent désormais que l’endommagement d’un gène appelé Parkin peut provoquer la forme familiale de la maladie de Parkinson. Le rôle de la parkine dans les cellules cérébrales est essentiel pour garantir que ces cellules produisent de l’énergie et restent en bonne santé. Ce que les chercheurs ont besoin de mieux connaître – et ce que le biochimiste Jacob Aguirre étudie – c’est la structure chimique de la parkine. À l’université de Western Ontario, Aguirre, biochimiste, utilise une forme d’imagerie appelée résonance magnétique nucléaire pour étudier la structure de la parkine, jusqu’à sa base : la structure atomique de la parkine. Aguirre a récemment reçu une bourse d’étudiant diplômé de 30 000 dollars sur deux ans du programme de recherche de Parkinson Canada pour mener à bien ses recherches. « Nous espérons que si nous parvenons à bien comprendre la structure atomique de la parkine, cela nous fournira des indices sur sa fonction dans la cellule et sur les raisons pour lesquelles ces mutations entraînent un dysfonctionnement de cette protéine, qui se traduit par une maladie », explique M. Aguirre. L’identification de la description chimique de la parkine aiderait d’autres chercheurs à concevoir de nouveaux médicaments susceptibles de stimuler ou de bloquer la fonction de la protéine dans les cellules cérébrales. La plupart des chercheurs pensent que le rôle de la parkine est positif : elle active une fonction de recyclage pour débarrasser les cellules des mitochondries endommagées, qui produisent de l’énergie dans toutes les cellules. Aguirre, étudiant en doctorat, s’efforce de trouver un moyen d’activer la parkine lorsqu’elle est mutée, afin de rétablir cette fonction de recyclage positive. « Nous espérons pouvoir utiliser une méthode de conception rationnelle de médicaments pour trouver de petites molécules ou des médicaments susceptibles d’activer cette protéine », explique Aguirre. « Il s’agit d’une forme beaucoup plus ciblée de découverte de médicaments, plutôt que d’une découverte fortuite. Pour Aguirre, la recherche d’un médicament qui pourrait s’attaquer aux causes fondamentales de la maladie de Parkinson est personnelle. Les maladies d’Alzheimer et de Parkinson ont touché son arrière-grand-père et sa grand-mère. Il ne connaît que trop bien les effets dévastateurs de ces maladies progressivement débilitantes. « Lorsque vous êtes exposé à la maladie à un jeune âge, vous avez vraiment envie d’essayer de participer à la recherche », explique M. Aguirre. Il espère que ses recherches sur la structure atomique de la parkine pourraient non seulement déboucher sur de nouveaux médicaments, mais aussi être appliquées à de nouvelles techniques telles que la thérapie génique. « Le potentiel est énorme », affirme M. Aguirre. La recherche de nouvelles cibles médicamenteuses peut parfois s’avérer frustrante, mais le chercheur est motivé par l’enthousiasme qu’il éprouve pour son travail et par le frisson de la découverte. « C’est vraiment exaltant de trouver quelque chose de nouveau », déclare Aguirre. « Le fait de pouvoir le faire dans un domaine qui me touche personnellement est la cerise sur le gâteau. Regardez notre entretien avec Jacob Aguirre et découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada.