Trouver la bonne voie : Neurones dopaminergiques PlexinC1-négatifs pour une thérapie cellulaire personnalisée de remplacement de la maladie de Parkinson

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Caroline Lafrechoux
Université Laval

À l’Université Laval, Caroline Lafrechoux, étudiante à la maîtrise, étudie comment guider les axones, ou connecteurs, entre les cellules transplantées dans la région du cerveau où les cellules productrices de dopamine sont en train de mourir. Si elle parvient à guider les axones au bon endroit dans le cerveau, elle améliorera les perspectives de transplantation de cellules cérébrales comme moyen de remplacer les cellules endommagées et mourantes à l’origine de la maladie de Parkinson. La neuroscientifique Caroline Lafrechoux est fascinée par les réseaux de neurones et les signaux électriques dans le cerveau depuis l’âge de sept ans, lorsqu’elle a vu un jeune cousin souffrir d’une crise d’épilepsie. Lorsqu’elle a appris que l’épilepsie est le résultat de perturbations électriques ou de signalisation dans le cerveau, l’explication a éveillé la détermination de Mme Lafrechoux à en savoir plus sur cet organe mystérieux. Aujourd’hui, grâce à la bourse d’études supérieures Parkinson Canada de 30 000 $ sur deux ans financée par la Lanka Charitable Foundation, l’étudiante à la maîtrise de l’Université Laval canalise sa fascination précoce pour ces réseaux neuronaux dans la recherche sur les connexions entre les cellules dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. À l’aide d’un modèle de souris, Mme Lafrechoux étudie comment guider les axones, la longue partie filiforme des cellules, pour qu’ils puissent conduire les signaux des cellules cérébrales nouvellement transplantées vers d’autres cellules, afin de diriger le mouvement. Si Mme Lafrechoux parvient à trouver comment introduire un indice chimique qui guide les axones là où ils doivent aller, elle aura résolu une pièce cruciale du puzzle qui a jusqu’à présent bloqué les chercheurs essayant d’utiliser la transplantation de cellules pour traiter la maladie de Parkinson. « Ce que j’espère, c’est qu’une fois que j’aurai injecté ces nouveaux neurones, je rétablirai une locomotion motrice normale », explique-t-elle. « J’espère que les cellules que j’injecterai remplaceront exactement celles qui ont été perdues. À terme, si Mme Lafrechoux parvient à rétablir les connexions et les voies neuronales entre les cellules cérébrales de souris, elle souhaite créer des cellules cérébrales humaines qu’elle pourra transplanter dans les modèles de souris. « Si cela fonctionne… cela donnerait de l’espoir pour la thérapie de remplacement cellulaire », dit-elle. « Il s’agit d’une médecine personnalisée, car vous pouvez prendre les propres cellules d’un patient, les transformer et les réintroduire dans son cerveau pour remplacer celles qui sont mortes. Bien que Mme Lafrechoux apprécie le défi que représente la maladie de Parkinson pour les chercheurs, elle est motivée par les souffrances que la maladie cause aux personnes qui en sont atteintes. « Nous devons absolument trouver une réponse », dit-elle. Pour en savoir plus sur d ‘autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada, consultez la section recherche du site www.parkinson.ca.