S'aimer à travers la maladie de Parkinson

« Je reconnais qu’il manque une partie de moi et je mérite d’en explorer les raisons.

C’est ce qu’a ressenti Caitlin Nagy à l’aube de ses 40 ans, juste avant de s’offrir une séance de photos boudoir. Elle savait que les huit dernières années de son diagnostic de Parkinson précoce avaient eu un impact sur la façon dont elle se voyait. Elle vivait une perte de soi. « Lorsque j’ai commencé à avoir des symptômes, je me suis renfermée sur moi-même et j’ai cessé de me considérer comme un être sexuel », explique Caitlin. « J’ai choisi de faire un shooting boudoir pour me mettre au défi et me demander pourquoi je me sens comme ça. Il s’est avéré que la réalisation d’un shooting boudoir a été un activateur clé de l’amour de soi et de l’acceptation de soi », partage Caitlin.

Une expérience de chouchoutage devient une expérience d’autonomisation

Le boudoir est connu non seulement pour produire des photos sensuelles destinées à renforcer la confiance en soi, mais aussi pour être une expérience qui vous donne l’impression d’être choyée et responsabilisée. Grâce à une équipe de professionnels dont le seul objectif est de vous faire sentir belle et de jouer les pom-pom girls, vous vous sentirez prête à affronter le monde.

Caitlin se souvient avoir eu des symptômes très actifs le jour de la prise de vue. Dans un post Instagram partageant ses photographies, elle a écrit :

« J’ai failli annuler, j’ai failli faire demi-tour, mais je suis tellement contente de ne pas l’avoir fait. La dyskinésie provoquée par mes médicaments m’a fait tressaillir et contorsionner mes membres comme une folle. Mais je l’ai fait. Et je l’ai fait parce que je voulais me prouver que c’était encore possible. J’ai quitté le shooting en me sentant comme une toute nouvelle femme, en acceptant et en aimant mon corps pour tout ce qu’il est capable de gérer, et en me sentant sexy ».

Par ses encouragements, son soutien et ses jeux, l’équipe a contribué à développer un sentiment d’amour de soi et d’appréciation que Caitlin porte en elle jusqu’à ce jour. En repensant au moment où elle a vu les images finales, Caitlin déclare : « J’ai eu l’impression d’être une personne extérieure qui regardait à l’intérieur. J’étais enfin capable de voir la beauté en moi à nouveau. Cela m’a donné confiance en moi et m’a permis de dire : « C’est mon corps et je suis tout à fait d’accord avec lui ».

Une expérience d’apprentissage aussi

« Lorsque j’ai commencé à réfléchir à ce projet, je savais que je voulais être photographiée par une autre femme », explique Caitlin. « Il me semblait important d’être photographiée du point de vue d’une femme et qu’elle comprenne ce que c’est que de lutter pour l’acceptation de soi. »

Bien que consciente des problèmes d’estime de soi qui touchent souvent les femmes, l’agence de photographie engagée par Caitlin, Boudoir Atelier, n’avait jamais travaillé avec un client atteint de la maladie de Parkinson, ce qui signifie que l’expérience de Caitlin s’est répercutée sur la vie de l’équipe de boudoir. Caitlin déclare : « C’est un autre aspect extraordinaire de cette expérience. Le fait que je sois la première femme atteinte d’une maladie chronique comme la maladie de Parkinson à engager cette agence de photographie bien établie… a rendu le sujet encore plus important à aborder. »

Caitlin sait que d’autres femmes vivent la même perte de soi. « La maladie de Parkinson est l’une des maladies neurodégénératives qui se développent le plus rapidement dans ma catégorie d’âge. Si d’autres femmes pouvaient retrouver l’amour de soi et la confiance en soi plus rapidement que je ne l’ai fait, ce serait révolutionnaire et cela changerait la vie.

Grâce à l’expérience du boudoir, Caitlin a ressenti un énorme changement dans sa confiance en elle et dans sa capacité à partager et à éduquer les autres sur la maladie de Parkinson. Elle déclare : « Je suis plus à l’aise pour dire « J’ai la maladie de Parkinson ». J’ai toujours été capable de prononcer ces mots, mais je me sentais toujours mal à l’aise et gênée, alors que maintenant, je suis tout simplement confiante ».

L’impact de son expérience sur l’évolution de sa carrière

L’expérience boudoir de Caitlin n’a pas seulement renforcé sa confiance en son propre corps, elle l’a aussi aidée à prendre confiance dans d’autres domaines de sa vie, comme sa carrière. Caitlin est en train de prendre du recul par rapport à son travail de 9 à 5 dans une agence créative pour poursuivre sa propre ligne de travail créative en développant des marques personnelles pour les petites entreprises et les entrepreneurs, Création de Caitlin. « Je veux aider les personnes qui se trouvent dans une situation similaire à la mienne – une personne atteinte d’une maladie ou d’un handicap – à poursuivre leurs propres objectifs et leurs propres rêves », explique-t-elle. « Je veux les aider à se créer une vie qu’ils ne pensaient pas possible.

Pendant la pandémie, elle et son mari se sont également lancés dans les affaires avec leur famille. Ils ont rénové un vieux chalet et l’ont transformé en un centre de villégiature et un lieu de mariage – qui a officiellement vu le jour cet été ! Les Highlandss Estate offre une expérience complète d’escapade à la campagne et devrait commencer à accueillir des mariages, des événements et des réunions de famille à la fin du mois d’août.

Vivre une expérience qui nous rappelle que nous sommes des êtres sexuels, que nous sommes beaux et que nous méritons de nous voir ainsi, transcende l’intimité. Elle nous donne le sentiment de pouvoir relever de nouveaux défis, tels que des changements de carrière, tout en nous rendant plus à l’aise pour faire face aux défis quotidiens qu’entraîne la maladie de Parkinson.

Caitlin encourage tout le monde à rechercher des expériences similaires pour redécouvrir les parties d’eux-mêmes accidentellement laissées de côté lorsque la maladie de Parkinson devient aussi une partie d’eux-mêmes.

Vivez-vous avec la maladie de Parkinson ? Qu’est-ce qui vous aide à retrouver votre estime de soi ?