Modélisation de la maladie de Parkinson

Posté le · Dernière mise à jour le

Cynthia Kwan
Etudiante au doctorat
Institut neurologique de Montréal

Pour trouver un remède contre la maladie de Parkinson ou prévenir cette maladie, les chercheurs doivent tester des traitements potentiels sur des modèles qui reproduisent avec exactitude la propagation de la maladie. Ses recherches sont rendues possibles par le Programme national de recherche de Parkinson Canada grâce à un Bourse d’études supérieures de 20 000 $ sur deux ans.

À l’Institut neurologique de Montréal, Cynthia Kwan, doctorante et neuroscientifique, estime que l’absence d’un modèle imitant la maladie chez l’humain est l’une des raisons pour lesquelles
les traitements contre la maladie de Parkinson sont jusqu’à présent inatteignables.

Elle met donc au point un nouveau modèle animal qui montrera les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, comme la raideur, les tremblements et la difficulté à marcher.

Elle injectera dans son modèle une forme synthétique d’alpha‑synucléine, une protéine qui joue un rôle considéré comme essential dans l’apparition de la maladie de Parkinson.

Les chercheurs croient que les amas d’alpha‑synucléine qui s’accumulent dans les cellules cérébrales qui produisent la dopamine entraînent la mort de ces neurones. La mort de milliers de ces cellules touche les parties du cerveau qui contrôlent les mouvements, ce qui produit la raideur et les tremblements caractéristiques de la maladie de Parkinson.

La maladie cause aussi des symptômes cognitifs, notamment au niveau de la capacité de raisonner ou de porter des jugements.

« Une fois que nous aurons élaboré et caractérisé notre modèle, nous espérons tester certains médicaments susceptibles de modifier la maladie pour vérifier s’ils préviennent ou ralentissent l’accumulation ’alpha‑synucléine et s’ils peuvent atténuer les symptômes moteurs et non moteurs de cette maladie », explique Mme Kwan.

Elle espère pouvoir tracer le mouvement de l’alpha‑synucléine dans le cerveau et déterminer comment l’accumulation touche différentes regions et cause les symptômes.

Elle utilisera également la technologie d’imagerie pour établir le taux de perte de dopamine.

Elle a été inspirée à examiner la maladie de Parkinson pendant ses études de premier cycle en pharmacologie. Un de ses professeurs a parlé de l’absence de traitement contre cette maladie et de sa nature débilitante.

« C’est vraiment venu me toucher », précise Mme Kwan.

Elle espère que les connaissances qu’elle et d’autres chercheurs tireront de ce nouveau modèle animal les rapprocheront de leur objectif de faire une différence concrète pour mettre fin à la maladie de Parkinson. « Nous espérons contribuer à la recherche de traitements qui permettront non seulement de traiter les symptômes, mais aussi de ralentir ou de retarder la progression de cette maladie », ajoute-t-elle.


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