Cet hiver, l’athlète de volleyball de l’Université de l’île de Vancouver s’est fixé l’objectif ambitieux de courir 250 km en 30 jours, motivée à passer à l’action par les symptômes moteurs de son grand-père. Elle se confie : « Mes grands-parents ont toujours occupé une grande place dans ma vie. Mon grand-père a toujours désiré nous offrir le meilleur et nous aider, peu importe ce dont nous avions besoin. C’est un homme aimant, rempli de joie, de bonheur, de sagesse et d’humour. Lorsque ses symptômes moteurs liés à la maladie de Parkinson ont continué à s’aggraver, il éprouvait une grande frustration de ne pas pouvoir accomplir toutes les tâches qu’il avait l’habitude de faire ».
Habitant sur une ferme laitière de l’île de Vancouver, les visites chez son grand-père dans la métropole représentent des moments forts de son enfance. Récemment, ce dernier a déménagé dans un établissement de soins en raison de l’aggravation de ses symptômes. La réalité de la COVID-19 faisant en sorte que Danielle ne puisse pas le visiter, elle voulait faire quelque chose pour lui témoigner de son soutien. Elle a donc créé une page Web pour mettre son histoire en lumière et l’a reliée à une page de collecte de fonds « À votre façon » sur le site Web de Parkinson Canada. Au sens propre comme au sens figuré, la campagne a démarré au pas de course.
Elle a toujours couru, mais le passage d’une course hebdomadaire à une course quotidienne pendant un mois dans le cadre de son objectif de 250 km, représentait un engagement ambitieux. « L’idée de courir m’est venue sans tarder, surtout en raison de l’évolution si rapide de la maladie de Parkinson de mon grand-père. C’était l’anniversaire de mon grand-père alors j’ai décidé de commencer ce jour-là… »
Et elle s’est lancée, dépassant son objectif de distance et recueillant plus de 10 000 $ pour aider les Canadiens atteints de la maladie de Parkinson. Elle a surpassé ses objectifs de distance et de durée, avec la motivation de faire bouger les choses pour son grand-père. Elle raconte combien elle a été bouleversée par l’appui massif qu’elle a reçu en réponse à son message de collecte de fonds.
C’est un sentiment vécu par de nombreuses qui participent à des événements « réalisés soi-même » comme celui de Danielle ou à la Grande randonnée de Parkinson Canada. Bien qu’il puisse être difficile de parler ouvertement de son rapport à la maladie de Parkinson, ces événements servent souvent de porte d’entrée pour partager son histoire et ses sentiments à l’égard de la maladie de Parkinson – une façon de divulguer en douceur ces détails au monde.
« C’était un sentiment très particulier », songe Danielle. C’était vraiment quelque chose de constater tout le soutien provenant de tous les domaines de ma vie : l’agriculture, le volleyball et la communauté étudiante. C’était formidable de sentir un tel appui à mon endroit ainsi que pour la cause.
Inspirée par un élan de soutien auquel elle ne s’attendait pas, Danielle sentait qu’elle devait faire quelque chose en guise de reconnaissance pour les 7 000 $ excédentaires par rapport à son objectif. Elle a donc continué à courir. Même ceux qui ne sont pas des coureurs peuvent comprendre que le fait de passer d’une course hebdomadaire à un marathon en 30 jours est tout un exploit, mais c’est exactement ce que Danielle a fait pour célébrer sa dernière journée. Elle a couru 43 kilomètres en 4 heures, avec sa famille à ses côtés… La mère de Danielle a fait le parcours avec elle à vélo et son frère a également parcouru certaines portions avec elle, en compagnie de son chien.
Cette performance finale nous rappelle la résilience dont font preuve au quotidien les Canadiens atteints de la maladie de Parkinson. Son défi a permis d’accomplir ce qui semblait autrefois impossible. Pour de nombreuses personnes, le fait de terminer la course symbolise le cheminement avec la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson touche toute la famille, mais vous n’êtes pas seul.