Dr. Reina Isayama

Dr. Reina Isayama

La stimulation cérébrale profonde est une intervention chirurgicale utilisée pour traiter les tremblements, la rigidité, la raideur et la lenteur des mouvements dont souffrent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Bien que les chercheurs sachent que la technique fonctionne en modifiant les signaux électriques anormaux dans les ganglions de la base du cerveau, ils ne comprennent pas les mécanismes impliqués. Le Dr Reina Isayama étudie la relation entre les ganglions de la base et le cortex cérébral, à la surface du cerveau. Elle tente de déterminer comment ces deux zones du cerveau interagissent et pourquoi la stimulation cérébrale profonde (SCP) affecte également les circuits du cortex cérébral qui, chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, présentent un schéma de signalisation particulièrement anormal. « Nous savons que la stimulation cérébrale profonde agit sur les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson, mais nous ne savons toujours pas comment elle fonctionne », explique Isayama. Isayama, neurologue et clinicienne à la clinique des troubles du mouvement du Toronto Western Hospital, utilisera des électroencéphalogrammes (EEG) pour enregistrer la surface du cerveau, où les cellules sont activées et communiquent à la suite de l’ABD. Elle étudiera leur relation avec les bénéfices cliniques de l’ABD. Sa bourse de recherche clinique de 100 000 dollars sur deux ans est financée par le programme de recherche de Parkinson Canada. Isayama espère qu’en comprenant comment la DBS agit sur le cortex cérébral, elle sera en mesure de suggérer de meilleurs ajustements de la technique, tels que la délivrance du stimulus électrique au cerveau à des fréquences plus ou moins élevées, afin de raccourcir le temps nécessaire à l’amélioration des symptômes. Elle pourra également identifier des zones à la surface du cerveau qui pourront être traitées à l’avenir par d’autres techniques de stimulation cérébrale. « Si nous comprenons l’influence de la DBS sur le cortex, nous pourrons peut-être mettre au point des techniques moins invasives », explique-t-elle. Au cours de son internat dans son Japon natal, le premier projet de recherche d’Isayama portait sur la maladie de Parkinson. Elle a été frappée par la « volonté et la gentillesse » des patients avec lesquels elle a travaillé. « J’ai toujours espéré participer à des études de recherche sur les troubles du mouvement et la maladie de Parkinson », dit-elle. Isayama estime qu’il est important de mener des recherches et de traiter les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dans un cadre clinique, afin d’appliquer ses connaissances et de faire une différence dans la vie de ses patients. « J’aimerais être une personne capable d’appliquer les résultats de la recherche dans un contexte clinique réel », dit-elle. Regardez le Dr Isayama et découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada.