Comme beaucoup d’entre nous ne le savent que trop bien, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent vivre pendant des années, voire des décennies, avec la maladie avant de remarquer des symptômes moteurs. Et même lorsque les symptômes deviennent suffisamment gênants pour attirer notre attention, de nombreuses personnes subissent des retards supplémentaires, car les médecins tentent de confirmer un diagnostic par des examens médicaux impliquant des prélèvements sur les doigts et d’autres évaluations cliniques. Pour toutes ces raisons, un biomarqueur clairement défini est un outil attendu depuis longtemps et dont la communauté de la maladie de Parkinson a grand besoin.
Aujourd’hui, un grand pas a été franchi.
Nouveaux résultats de recherche
Une recherche publiée dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet Neurology valide un nouveau biomarqueur.
Dans la maladie de Parkinson, une protéine présente dans tous les cerveaux, appelée alpha-synucléine (a-syn), prend une forme anormale. Il s’agit là d’une caractéristique essentielle de la maladie, et les scientifiques ont tenté à maintes reprises, au fil des décennies, de créer un biomarqueur à partir de la protéine a-syn. Enfin, une avancée significative a été réalisée grâce à une technique appelée Seeding Amplification Assay.
Dans ce test, un échantillon de liquide céphalo-rachidien (LCR) contenant de l’a-syn est prélevé et le contenu protéique est amplifié – en produisant des centaines et des milliers de répliques – afin de déterminer si une protéine a-syn anormale était présente dans l’échantillon d’origine.
Depuis de nombreuses années, cette technique a été testée et perfectionnée dans des laboratoires du monde entier. La publication publiée aujourd’hui utilise le plus grand ensemble de données à ce jour pour valider la technique. Des échantillons provenant de plus de 1000 participants à l’Initiative sur les marqueurs de progression de la maladie de Parkinson (Parkinson’s Progression Markers Initiative), y compris des participants canadiens, ont été analysés.
Le test du biomarqueur Seeding Amplification Assay s’est avéré très précis pour distinguer les personnes atteintes de la maladie de Parkinson des participants sains. Il a détecté la présence d’une protéine anormale dans des échantillons provenant de personnes atteintes de la maladie de Parkinson ainsi que de personnes présentant un risque élevé de développer la maladie de Parkinson. La précision obtenue dans ce vaste ensemble de données confirme que le test du biomarqueur Seeding Amplification Assay a le potentiel d’être utilisé à terme au niveau clinique.
Ce que cela signifie pour vous
Cette découverte est un progrès essentiel pour faire avancer la recherche sur la maladie de Parkinson. Plus tôt une personne est diagnostiquée, plus tôt elle peut commencer à prendre des mesures pour gérer sa maladie et vivre en bonne santé. La possibilité d’identifier rapidement et précisément les personnes atteintes de la maladie de Parkinson contribuera à réduire les délais d’attente pour le diagnostic et à faciliter le recrutement pour les essais cliniques – autant de progrès qui nous rapprochent de l’amélioration des traitements et, en fin de compte, de la guérison.
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