Tirer parti d’une nouvelle source d’information sur la maladie de Parkinson

Agonistes bêta-2 et incidence de la maladie de Parkinson

Dre Christel Renoux
Université McGill
Subventions de projets pilotes
Parkinson Québec
50 000 $ sur 1 an

Le ministère de la Santé du Royaume‑Uni alimente une ressource de recherche puissante appelée Clinical Practice Research Datalink (CPRD). C’est une archive électronique qui contient des renseignements médicaux sur 42 millions de personnes. On verse depuis 30 ans dans cette base de données des détails sur les maladies que les gens ont eues et les médicaments qu’ils ont pris.

La Dre Christel Renoux, chercheuse au Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôpital général juif de Montréal, consulte cette base de données massive pour obtenir des renseignements sur les patients qui ont pris des médicaments appelés agonistes des adrénorécepteurs bêta-2 (agonistes ß2).

Ces médicaments semblent jouer un rôle clé pour limiter l’accumulation de protéines anormales dans les cellules nerveuses, ce qui est associé à la maladie de Parkinson et à d’autres troubles.

« Dans une étude d’un agoniste ß2 appelé salbutamol, il a été associé à une diminution de 34 % du risque de maladie de Parkinson », explique la Dre Renoux.

La recherche dans l’archive pourrait permettre d’obtenir des renseignements plus détaillés et confirmer ou infirmer les effets du médicament chez des milliers de personnes de plus, sans avoir à recruter des patients pour réaliser un essai clinique vaste, coûteux et long.

La Dre Renoux vérifiera notamment si certains aspects de la santé d’un patient ont pu nuire à sa réponse à l’agoniste ß2.

« C’est une véritable mine d’or parce qu’elle contient tous les antécédents médicaux et les facteurs liés au mode de vie des patients qui ont été suivis dans la vie réelle plutôt que dans le cadre d’une étude particulière », explique-t-elle.

Sa recherche permettra aux chercheurs de mieux comprendre ce qu’il faut faire pour protéger le cerveau et le système nerveux contre la maladie de Parkinson.

« C’est une véritable mine d’or parce qu’elle contient tous les antécédents médicaux et les facteurs liés au mode de vie des patients qui ont été suivis dans la vie réelle plutôt que dans le cadre d’une étude particulière. »

Plus important encore, les médicaments comme le salbutamol sont déjà approuvés par Santé Canada pour d’autres usages. Si ces agonistes ß2 sont efficaces contre la maladie de Parkinson, ils pourraient donc être offerts aux patients dans un court délai.

« Nous avons déjà étudié la façon dont ces médicaments peuvent ralentir la dégradation des cellules dopaminergiques dans le cerveau de souris de laboratoire, mais le défi a toujours été de transposer les effets observés lors de ces études dans le cadre d’études chez l’humain , explique la Dre Renoux.  Cette recherche nous aidera à tirer parti du potentiel de ces médicaments. »