Relier la génétique et l’inflammation dans la maladie de Parkinson

Deux facteurs clés peuvent contribuer à l’apparition de la maladie de Parkinson : l’inflammation et la génétique. Le premier est une réponse à une blessure ou à une infection, tandis que le second est l’une des caractéristiques physiques uniques qui nous définissent.

Aucun des deux facteurs ne peut à lui seul être suffisant pour causer cette maladie et la dégradation constante du système nerveux, ce qui signifie que si une personne parvient à corriger un des deux facteurs, elle pourrait interrompre tout le processus.

Le Dr Michael Schlossmacher, membre de l’Institut de recherche de l’Université d’Ottawa, se concentre sur le lien entre l’inflammation et la mutation d’un gène particulier, appelé LRRK2, présent chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Ses travaux ont profondément changé après la découverte de la présence concomitante de la mutation du gène LRRK2 et de taux plus élevés de certaines substances chimiques appelées espèces réactives de l’oxygène (ERO) lorsqu’il y avait un stimulus inflammatoire, la réponse de l’organisme à une inflammation.

« Ces molécules réagissent apparemment à l’inflammation dans tout le corps, y compris dans le cerveau et le système nerveux central », précise le Dr Schlossmacher.

Les résultats de ses travaux ont récemment fait l’objet d’un article dans la revue spécialisée Science Translational Medicine. Une équipe canadienne y conclut que le gène LRRK2 pourrait représenter un mécanisme de contrôle important de l’inflammation dans l’organisme. Le rétablissement de la fonction du gène pourrait aider à cerner le problème sous-jacent dans la maladie de Parkinson.

« Je voulais travailler dans un domaine qui fait progresser la société. Je cherchais quelque chose qui peut véritablement changer la donne. La réponse pour moi fut le lien avec les patients. Ainsi, je peux mettre un visage sur chaque projet. »

Le Dr Schlossmacher et son équipe, dont le Dr Bojan Shutinoski, qui est le cochercheur principal, examinent maintenant ces processus biochimiques chez des souris porteuses de la forme mutée du gène LRRK2. S’ils parviennent à trouver le mécanisme responsable, il pourrait être possible d’arrêter la progression de la maladie de Parkinson en éliminant cette cause.

Entre-temps, la présence d’une inflammation élevée dans l’organisme, combinée à la mutation de LRRK2, pourrait signifier un risque accru d’avoir la maladie de Parkinson.

Le Dr Schlossmacher et ses collègues veulent trouver les causes de la maladie de Parkinson et découvrir des façons de la traiter et de la diagnostiquer le plus tôt possible.

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