Mettre au point de nouveaux médicaments pour la maladie de Parkinson

Conception structurelle d’activateurs de petites molécules de Parkinson

Dr Simon Veyron
Titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale
Université McGill
Bourses de recherche fondamentale
Financée en partenariat avec le Fonds de recherche du Québec - Santé
50 000$ sur 2 ans

Dans les cellules cérébrales qui fonctionnent normalement, une protéine appelée parkine joue un rôle crucial. Elle recycle le matériel excédentaire ou défectueux, y compris les mitochondries endommagées, qui sont de petites centrales énergétiques dans les cellules.

Lorsque la parkine ne fonctionne pas, des amas de mitochondries et de protéines endommagées s’accumulent dans les cellules cérébrales, et les détruisent. La mort de ces cellules, surtout celles qui produisent la dopamine, un important messager chimique, est à l’origine des formes héréditaires de la maladie de Parkinson.

À l’Université McGill, Simon Veyron, spécialiste des neurosciences et titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, développe de nouveaux médicaments qui interagissent avec la parkine.

« J’essaie de mettre au point un nouveau médicament qui activera la parkine de façon à ralentir la progression de la maladie », explique-t-il.

Si M. Veyron peut trouver ou créer un composé qui se lie à la parkine et l’aide à reprendre sa fonction de recyclage, cela pourrait empêcher la mort des importantes cellules productrices de dopamine.

Pour ce faire, il utilise la biochimie et la cristallographie pour reproduire la structure de la parkine au niveau atomique afin de pouvoir l’étudier. Il a également examiné des milliers de médicaments et d’autres composés pour trouver ceux qui conviennent parfaitement à la parkine, au sens propre du terme.

Il combine les fragments de ces médicaments et les fixe sur la protéine à un endroit précis, appelé poche inhibitrice.

« Si nous plaçons quelque chose dans cette poche inhibitrice, cela provoquera l’activation », indique-t-il.

Le positionnement de la nouvelle substance exactement au bon endroit dans la poche inhibitrice est essentiel à la réussite. Par exemple, le fait de placer la nouvelle substance du mauvais côté de la poche, pourrait ne pas parvenir à activer la parkine.

« C’est comme un casse-tête où nous devons d’abord créer les pièces, c’est donc très difficile », confie-t-il.

Si M. Veyron réussit, le composé qu’il aura créé pourrait éventuellement servir de fondement pour un ou plusieurs médicaments pour traiter la maladie de Parkinson.

Originaire de la France, M. Veyron désirait initialement pratiquer la médecine. Ses objectifs de carrière ont changé pendant sa première année d’université à Paris, lorsqu’il a commencé un stage avec un professeur de biochimie.

« Lorsque je suis entré dans le laboratoire et que j’y ai passé ma première journée, j’ai su que c’était pour moi. C’était incroyable », dit-il à propos de la recherche.

En travaillant dans le domaine de la maladie de Parkinson, M. Veyron peut maintenant combiner son amour pour la recherche à son désir d’aider les gens aux prises avec les inconvénients de la maladie.

« Je suis extrêmement chanceux se faire un travail que j’aime », mentionne M. Veyron.


Comment votre soutien a rendu possible ce projet de recherche

Matériel supplémentaire : Cette bourse de Parkinson Canada permettra à M. Veyron de demeurer au Canada au moins une année de plus pour continuer ses recherches. Il est la seule personne du laboratoire qui travaille sur la conception structurale de ces molécules pour activer la parkine. La bourse joue donc un rôle important en vue d’attirer au Canada des universitaires et des chercheurs internationaux comme M. Veyron.

Le message de ce dernier aux donateurs potentiels est de ne pas oublier le rôle essentiel de la recherche.

« Sans la recherche, nous ne ferions aucun progrès en sciences », affirme-t-il. « La maladie de Parkinson et de nombreuses autres maladies doivent faire l’objet d’études afin de les comprendre et de les traiter. C’est incroyable que des gens donnent à ces organismes parce que sans eux, la recherche ne serait pas possible ».

La pandémie a rendu plus la recherche non liée à la COVID particulièrement difficile, ajoute-t-il.

« Plusieurs recherches ont dû être interrompues en raison d’un manque d’argent et d’une aide insuffisante du gouvernement », conclut-il.

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