La modification des cellules souches pour traiter la maladie de Parkinson
Réparation efficace du cerveau au moyen d’un traitement de substitution des cellules dans les cas de maladie de Parkinson

En raison de leur capacité à se régénérer et à réaliser différentes fonctions, les cellules souches ont longtemps été considérées comme une potentielle avenue de traitement de la maladie de Parkinson.
Toutefois, certaines questions demeurent quant à la meilleure façon de distribuer les cellules souches dans les régions du cerveau endommagées par la maladie de Parkinson, et de s’assurer que les nouvelles cellules survivent et qu’elles se développent une fois transplantées.
Tiago Cardoso, titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale à l’Université Laval, fait partie des chercheurs qui croient que les cellules souches pourraient être une source vitale de nouvelles cellules cérébrales pour remplacer les cellules productrices de dopamines qui meurent au fil de la progression de la maladie de Parkinson.
Dans des boîtes de Petri, il utilise des cellules souches cultivées provenant de la peau de donneurs pour voir s’il peut les transformer en neurones dopaminergiques.
Il transplantera ensuite les cellules souches dans des modèles souris pour vérifier si elles peuvent réduire ou enrayer les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.
« Nous espérons obtenir un produit de cellule souche qui est sûr et efficace, et qui pourra être utilisé dans l’avenir pour de réelles transplantations visant à traiter des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ».
Mais avant que le docteur Cardoso en arrive à l’étape de la transplantation, il fait appel à des techniques d’ingénierie génétique pour améliorer les cellules souches.
« Nous allons les modifier, d’abord pour qu’elles soient plus susceptibles de survivre à la procédure de transplantation, mais également pour faciliter leur connexion avec les régions endommagées afin de régénérer les circuits ou les trajectoires dans le cerveau », explique le docteur Cardoso.
Si les modifications réalisées par le docteur Cardoso fonctionnent, et que ces cellules souches modifiées peuvent remplacer les neurones dopaminergiques endommagés chez les souris, cela impliquerait des essais cliniques supplémentaires.
Des essais cliniques sont déjà en cours dans d’autres instances et portent sur des cellules souches qui n’ont pas été modifiées de la façon dont le docteur Cardoso envisage de le faire. Ses travaux pourraient appuyer cette autre recherche.
« Nous espérons obtenir un produit de cellule souche qui est sûr et efficace, et qui pourra être utilisé dans l’avenir pour de réelles transplantations visant à traiter des personnes atteintes de la maladie de Parkinson », affirme le docteur Cardoso. « Nous espérons démontrer qu’il s’agit d’une stratégie valable ».
Dès sa jeunesse au Portugal où il a grandi, le docteur Cardoso aimait découvrir les sciences et la chimie. Mais sa fascination avec les processus biologiques qui sous-tendent nos comportements complexes l’a attiré vers l’étude des neurosciences.
Le cerveau est comme l’univers du corps humain, pour ce qui est du nombre de choses qu’il reste à découvrir et de sa complexité », dit-il.
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Parkinson Canada joue un rôle unique dans le domaine de la recherche canadienne, car elle fait le rapprochement entre la recherche et la prise en charge des personnes atteintes de la maladie, mentionne le docteur Cardoso.
« C’est formidable d’être associé à une fondation qui fait un travail aussi remarquable quant à la prise en charge des personnes atteintes de la maladie de Parkinson ainsi qu’en matière de recherche », ajoute-t-il.
Selon lui, son projet s’inscrit dans la philosophie de Parkinson Canada puisqu’il allie la recherche fondamentale à une application prometteuse.
Les maladies neurodégénératives pèsent lourdement sur la vie des gens et sur le système de soins de santé, souligne-t-il.
« Il est important de contribuer au financement et à la recherche de nouveaux traitements, si ce n’est pas pour guérir la maladie de Parkinson, ne serait-ce que pour offrir une meilleure vie à ces patients et réduire le stress que vivent leurs familles », conclut-il.
« Si nous voulons de nouveaux traitements et de nouveaux bienfaits, il est important de financer les agences qui pensent que nous faisons un excellent travail et qui aident les bons projets ».
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