Les
chercheurs cherchent de plus en plus des moyens d’utiliser des champs
électriques de faible intensité pour stimuler des régions du cerveau
endommagées par la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurologiques.
À l’Université du Manitoba, Iman Beheshti, boursier postdoctoral, utilise une forme de stimulation électrique
appelée stimulation transcrânienne directe (STD) du noyau caudé pour tenter
d’améliorer les capacités cognitives des personnes atteintes de la maladie de
Parkinson.
« Le déclin cognitif est un problème majeur chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson – 20 % à 50 % sont touchées. »
« Le déclin cognitif est un problème majeur chez les
personnes atteintes de la maladie de Parkinson – 20 % à 50 %
sont touchées », affirme M. Beheshti.
Les
troubles de mémoire, de jugement et de raisonnement persistent malgré la prise
des médicaments disponibles actuellement, contrairement aux symptômes moteurs
de la maladie, qui sont souvent atténués par ceux-ci.
M. Beheshti espère
changer la donne en appliquant la STD à la région caudée du cerveau, qui est
responsable du rendement cognitif chez les personnes atteintes de la maladie de
Parkinson.
En plaçant
des électrodes sur le cuir chevelu et en créant un faible courant électrique
directement au-dessus de la région caudée, il croit qu’il sera capable de
stimuler les neurones endommagés dans cette région et de les faire fonctionner
correctement de nouveau. Selon lui, l’amélioration de ces liens devrait
également améliorer la cognition.
« Nous savons quelle partie du cerveau est responsable
du déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Nous
appliquerons la STD précisément sur cette partie du cerveau », poursuit-il.
Son équipe et lui fourniront aux participants à
l’étude jusqu’à huit semaines de traitement à la fois. Ils les suivront pendant
environ deux ans pour voir si la STD améliore leur réflexion, leur
raisonnement, leur jugement et leur mémoire.
En tant qu’ingénieur électricien de formation,
M. Beheshti a été élevé en Iran et est venu au Canada en tant que boursier
postdoctoral. Il s’est intéressé à la maladie de Parkinson et à d’autres
maladies neurologiques dégénératives parce qu’il veut que ses recherches soient
utiles et améliorent la qualité de vie.
La valeur de la STD est qu’elle est relativement peu
coûteuse, non invasive, indolore,
sécuritaire et accessible. Les gens pourraient éventuellement utiliser à la
maison des appareils portables qu’ils loueraient dans un hôpital.
« Je vois des patients chaque jour, dit-il. Je
suis heureux que ma recherche leur ouvre une fenêtre thérapeutique. »