À la recherche des protéines permettant de contrer la maladie de Parkinson

Étude des régulateurs moléculaires de l’homéostasie d’alpha-synucléines dans les cas de maladie de Parkinson

Dre Yogitha Thattikota
Titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale
Institut neurologique de Montréal
Bourses de recherche fondamentale
100 000$ sur 2 ans

Yogitha Thattikota, qui a grandi dans la région d’Andhra Pradesh en Inde du Sud et a défié toutes les conventions en devenant la première femme de son village à obtenir un Ph.D, et à partir étudier à l’étranger.

« En Inde, les femmes ne sont pas encouragées à faire de grandes études, en raison du fardeau socioéconomique », explique la docteure Thattikota, désormais spécialiste des neurosciences et titulaires d’une bourse de recherche postdoctorale à l’institut neurologique de Montréal.

Mais la docteure Thattikota était fascinée par les démonstrations de son enseignant de biologie au secondaire et par les histoires des personnes derrière les plus grandes découvertes scientifiques. Lorsqu’elle a décidé de mener une carrière en science, sa mère, employée des services postaux de l’Inde, l’a encouragée.

« C’est elle qui s’est battue pour me tracer le chemin… Ma mère est ma source d’inspiration », affirme la docteure Thattikota.

Pendant son projet de doctorat portant sur la biologie du cancer, la docteure Thattikota a identifié une protéine dans un processus biologique essentiel à la régulation du cycle de vie de la division cellulaire. Elle utilise à présent cette expertise dans le domaine de la maladie de Parkinson, où elle utilise des outils de dépistage génétique d’avant-garde pour répertorier les protéines qui régulent l’alpha-synucléine, un facteur contributif d’importance dans la maladie de Parkinson.

« Nous pouvons recenser de nouvelles cibles pharmacologiques ou utiliser celle-ci (les protéines) comme des biomarqueurs pour détecter la maladie plus tôt ».

Les chercheurs sont déjà au fait que de trop grandes quantités de cette protéine essentielle s’accumulent dans les cellules cérébrales des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, entraînant la formation d’agrégats qui finissent par détruire les cellules productrices de dopamine, un messager chimique.

À l’aide de la technologie CRISPR, un outil puissant permettant de modifier l’ADN, la docteure Thattikota travaillera sur des neurones dérivés de cellules souches pour neutraliser ou retirer certaines protéines et elle observera si cela a un effet sur la production d’alpha-synucléine.

Si elle arrive à répertorier les protéines qui intensifient ou qui réduisent la production d’alpha-synucléine, les travaux de la docteure Thattikota feraient la lumière sur le processus à l’origine de la maladie de Parkinson.

La découverte de ces protéines ouvrirait une nouvelle voie sur un traitement visant à les modifier, et offrirait un moyen de dépister les patients pour vérifier s’ils présentent la forme mutée de la protéine et s’ils sont susceptibles de développer la maladie de Parkinson.

« Nous pouvons recenser de nouvelles cibles pharmacologiques ou utiliser celle-ci (les protéines) comme des biomarqueurs pour détecter la maladie plus tôt », mentionne la docteure Thattikota.

Avant d’orienter ses recherches sur la maladie de Parkinson, la docteure Thattikota n’était pas pleinement consciente des difficultés auxquelles faisaient face les membres de sa famille à la maison, y compris une tante et un oncle.

« Je comprends maintenant ce qu’ils vivent ».

La connaissance des ravages de la maladie de Parkinson motive la docteure Thattikota dans ses recherches, en même temps que sa détermination à faire la fierté de sa mère.


Comment votre soutien a rendu possible ce projet de recherche

En tant que chercheuse postdoctorale internationale au Canada, la bourse de recherche fondamentale de Parkinson Canada est essentielle pour que la docteure Thattikota puisse transposer son expertise en biologie du cancer au domaine de la maladie de Parkinson.

« Cet argent est très important pour moi, car il m’offre la stabilité et la liberté de mener mes recherches, d’élargir mes horizons et de continuer à étudier les processus à l’origine de la maladie de Parkinson », affirme-t-elle.

En Inde, de nombreuses personnes aux prises avec la maladie de Parkinson n’ont pas accès à des traitements, à des spécialistes ou à des soins, dit-elle. Elle encourage les donneurs à prendre en considération l’incidence que leur contribution peut avoir, à la fois au Canada et à l’étranger.

« En faisant un don pour financer ce type de recherche, nous pouvons aider les personnes dans les pays en développement qui n’ont pas accès à des programmes de sensibilisation et d’assistance pour les aider avec leurs difficultés quotidiennes », mentionne-t-elle.

« Donnez autant que vous pouvez ».

Faites un don pour financer plus de projets de recherche