BlogMaîtriser l’impulsivité Maîtriser l'impulsivité Date d'affichage : 20 nov. 2018 Melanie Tremblay Postdoctorante Chercheuse Université de Toronto Jusqu’à 20 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui prennent une nouvelle classe de médicaments pour réduire leur rigidité, leurs tremblements, leur lenteur ou leur instabilité ont rencontré un effet secondaire indésirable : l’impulsivité. Bien que ces médicaments, le ropinirole et le pramipexole, soient efficaces pour réduire les problèmes de contrôle moteur, l’impulsivité non désirée peut conduire les patients à des comportements destructeurs. À l’université de Colombie-Britannique, la neuroscientifique Melanie Tremblay, PhD, étudie les mécanismes sous-jacents et les voies cérébrales associées aux réactions d’impulsivité provoquées par les médicaments. « Les gens développent des comportements tels que le jeu, l’hypersexualité, l’hyperphagie », explique Melanie Tremblay. « Cela peut être vraiment dévastateur pour ces personnes. Le ropinirole et le pramipexole agissent en augmentant la libération de dopamine dans le cerveau, et la sérotonine a été impliquée dans les troubles de l’impulsivité, ainsi que dans la maladie de Parkinson. Mme Tremblay travaille avec des modèles animaux pour comprendre l’interaction entre ces deux systèmes dans la création de l’impulsivité en réponse à un traitement médicamenteux de la maladie. Elle teste également l’efficacité d’un autre médicament qui agit sur le système sérotoninergique, pour voir s’il peut inverser les effets indésirables du ropinirole sur l’impulsivité. Son objectif est de découvrir un moyen de réduire ou de bloquer les effets secondaires de ces médicaments utiles, ou de prédire qui pourrait être particulièrement vulnérable aux effets secondaires, par exemple les personnes dont le système contient moins de sérotonine. Les médecins pourraient alors éviter de prescrire ces médicaments à ces personnes. « Ces médicaments sont en fait très efficaces », explique le Dr Tremblay. « Lorsqu’ils fonctionnent, ils fonctionnent très bien. Par ailleurs, si le professeur Tremblay découvre qu’un autre médicament pourrait être utile, les médecins pourraient l’ajouter à un plan de traitement afin de réduire ces effets secondaires. Mme Tremblay, qui voulait initialement devenir psychologue, s’est passionnée pour les récepteurs et les voies cellulaires lorsqu’elle a suivi un cours sur la biologie du cerveau dans le cadre de son diplôme de premier cycle. « J’ai toujours aimé apprendre comment les médicaments fonctionnent », dit-elle. « Cela me rend curieuse. Au cours de ses recherches, Mme Tremblay s’est intéressée à la maladie de Parkinson et espère aujourd’hui que ses travaux déboucheront sur de nouvelles options thérapeutiques pour les personnes atteintes de cette maladie. À terme, elle aimerait devenir professeur ou travailler dans le domaine du développement et de l’essai de médicaments. « À l’heure actuelle, comme il n’y a pas de remède (pour la maladie de Parkinson), nous avons la possibilité d’administrer de la lévodopa ou une stimulation cérébrale profonde, ce qui est vraiment invasif. Si je peux améliorer ces traitements, c’est mon objectif pour l’instant ». Note de la rédaction : Melanie Tremblay a reçu une bourse de recherche fondamentale financée par Pedaling for Parkinson’s en 2017. Depuis 1981, grâce à la générosité des donateurs, dont les partisans de Pedaling for Parkinson’s, Parkinson Canada a investi 29 millions de dollars dans 552 projets de recherche. En 2018, l’événement annuel s’est déroulé à Parry Sound, en Ontario, et a permis de recueillir plus de 700 000 $. La randonnée soutient cinq subventions par l’intermédiaire du programme de recherche de Parkinson Canada dans le cadre du cycle de financement actuel. Hideto Takashi a reçu une bourse de nouveau chercheur de Parkinson Canada, financée en partenariat avec Pedaling for Parkinson’s en l’honneur du Dr John Newall. Ziv Gan-Or a reçu une bourse de nouveau chercheur de Parkinson Canada, financée en partenariat avec Pedaling for Parkinson’s en l’honneur du Dr John Newall. Doug Munoz a reçu une subvention pour un projet pilote de Parkinson Canada financé par Pedaling for Parkinson’s in Honour of John Bannister. Penny MacDonald a reçu une subvention pour un projet pilote de Parkinson Canada financé par Pedaling for Parkinson’s en l’honneur du Dr Robert Lorne Alexander. Une bourse, dont le nom reste à déterminer, sera attribuée en l’honneur du Dr Peter George Morse. Découvrez d’autres chercheurs récemment financés par le programme de recherche de Parkinson Canada en visitant la section recherche du site www.parkinson.ca. Partager cet article : Votre histoire compte : Inspirez et créez des liens Inspirez et créez des liens en partageant votre parcours avec la maladie de Parkinson. Votre voix peut faire la différence. Partagez votre histoire Découvrir plus comme ceci 25 juill. 2025 Relever le défi : comment Shawn Squires est devenu le premier collecteur de fonds du Défi Facebook (deux fois !) 2 juill. 2025 Défis de la marche dans la maladie de Parkinson : nouvelles orientations de la recherche 19 juin 2025 Prasinezumab : médicament prometteur entre dans la phase suivante des essais cliniques