Donald Calne Lecture 2009 avec Dr. J. William Langston
Calgary, janvier, 2009

Un chercheur en neurologie de renommée internationale présente un brillant exposé à la Conférence Donald Calne de la Société Parkinson Canada, à CalgaryLe Dr J. William Langston, fondateur, PDG et directeur scientifique du Parkinson’s Institute à Sunnyvale, en Californie, prononçait un discours devant une salle remplie à capacité à Calgary, le vendredi 9 janvier, lors de la Conférence Donald Calne, organisée par la Société Parkinson Canada et la Parkinson Society Southern Alberta, et commanditée par Solvay Pharma. Le Dr Langston a communiqué l’information la plus récentes sur la maladie de Parkinson à un auditoire de plus de 120 personnes, dont les participants à la réunion l’Alliance pour la recherche sur la maladie de Parkinson.

Extraits de l’exposé

Le point sur la maladie de Parkinson

  • La maladie de Parkinson est très probablement une maladie du repliement des protéines, tout comme la maladie de Lou‑Gehrig, la maladie d’Alzheimer et la maladie de Huntington.

Les chercheurs savent maintenant que, dans la maladie de Parkinson, la protéine a-synucléinedevient toxique et détruit les cellules quand elle ne se replie pas correctement. « Cela représente un virage important dans notre conception de la maladie de Parkinson et fait du domaine du repliement des protéines un objectif thérapeutique important, » selon le Dr Langston.

  • La maladie de Parkinson pourrait prendre naissance dans le bulbe olfactif.

Le Dr Langston a signalé que la perte de l’odorat peut se produire longtemps avant l’apparition d’autres symptômes, faisant du bulbe olfactif, qui régit l’odorat, une cible de choix pour les chercheurs. « Peu importe le nombre de personnes qui contractent la maladie de Parkinson, elle commence habituellement par la perte de l’odorat, mais seulement 60 pour cent des sujets se rendent compte qu’il existe un problème, » a précisé le Dr Langston.

  •  Les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans la maladie de Parkinson.

Le Dr Langston a cité diverses études où l’on établissait un lien entre l’utilisation des pesticides et des herbicides et la maladie de Parkinson.

Plus de 50 études publiées révèlent qu’il existe une relation inverse entre la maladie de Parkinson et l’usage de la cigarette, d’après le Dr Langston. « Si vous fumez depuis l’adolescence, vos risques de contracter la maladie sont réduits. » Par contre, la fumée de cigarette contient 4 000 composés chimiques, alors trouver le bon représente un défi de taille, » a-t-il fait remarquer.

La consommation de café semble également réduire les risques de contracter la maladie de Parkinson.

  •  La génétique arme le fusil, l’environnement appuie sur la détente.

Le Dr Langston a traité du débat de longue date opposant la génétique à l’environnement et a examiné les études portant sur les jumeaux, faux et vrais, qui concluaient que l’environnement joue effectivement un rôle. « Pendant que la génétique arme le fusil, l’environnement appuie sur la détente » d’ajouter le DrLangston.

Nouvelles techniques de collecte de données

Le Dr Langston a parlé de la possibilité d’utiliser Internet pour recueillir des données de recherche, citant en exemple l’entreprise 23andMe qui s’est méritée le prix TimeMagazine’s #1 Invention of the Year23andMe se lance dans un projet génomique qui nous permettra de « cracher dans une tasse », d’envoyer le tout à un centre local et, au bout de six semaines, de recevoir un génome personnalisé retraçant notre génétique, le lieu d’origine de nos ancêtres et indiquant nos chances de devenir un sprinter olympique. Il peut aussi révéler notre degré de vulnérabilité au diabète de type 2 et quelles sont les maladies qui représentent un risque élevé pour nous. Cette étude permet de recueillir une quantité considérable d’information démographique et est susceptible de transformer les futures recherches.

Nouveau registre des cas de Parkinson en Californie

La Californie a récemment fait adopter une loi stipulant que tous les cas de la maladie de Parkinson doivent être déclarés. Selon le Dr Langston, aussi bien les patients que les médecins désiraient cette loi.