Dr Ariel Levy, moniteur clinique
Université de Toronto/Centre des troubles du mouvement Morton et Gloria Shulman, Hôpital Toronto Western
Bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement de Garden Centre Group Co-op Corp.
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Bourse clinique sur les troubles du mouvement

Le principal traitement médicamenteux prescrit pour soulager les symptômes de la maladie de Parkinson crée souvent des réactions corporelles qui font vivre des hauts et des bas vertigineux aux patients.

Le médicament à base de lévodopa-carbidopa utilisé pour réduire les tremblements, la démarche traînante et les raideurs dus à la maladie de Parkinson, compense les chutes de dopamine, un neurotransmetteur ou une substance chimique de signalisation présente naturellement dans le cerveau. Lorsqu’il est pris sous forme de comprimé conventionnel, le médicament n’arrive pas à compenser, sur une longue période, la diminution continue de dopamine dans le cerveau.

Par conséquent, la quantité de lévodopa libérée par chaque comprimé génère une hausse soudaine des niveaux de dopamine, suivie par une autre chute. Cette instabilité entraîne une fluctuation des symptômes de la maladie de Parkinson.

« C’est très difficile, souligne Ariel Levy, moniteur clinique au Centre des troubles du mouvement de l’Hôpital Toronto Western. Les patients subissent les effets secondaires d’une dose trop grande de médicament et ceux d’une dose insuffisante. »

Levy, qui est neurologue, examine les façons d’atténuer les hauts et les bas provoqués par les médicaments. Sa recherche est axée sur une nouvelle pompe qui libère, sous forme de gel, l’association lévodopa-carbidopa directement dans le tractus intestinal. La pompe assure une dose stable et continue de médicament là où le corps est le plus à même de l’absorber.

Selon Levy, cette pompe constitue une innovation importante, car les changements subis les personnes à un stade avancé de la maladie ont reçu peu d’attention de la part des chercheurs.

Il espère qu’une dose stable de médicament atténuera également certains des symptômes non moteurs de la maladie, comme les troubles du sommeil, les problèmes de mémoire, l’incontinence et les problèmes de digestion.

Les travaux d’Ariel Levy font partie d’une étude de 26 semaines sur le rendement de ce gel intestinal et la conception de la pompe, qui est relativement grosse à transporter pour les patients et difficile à programmer pour les cliniciens. Ses travaux aideront le fabricant de cette technologie à en améliorer la conception. Levy espère aussi déterminer le type de personne le plus susceptible de bénéficier de l’utilisation de la pompe.

Bien qu’il demeure important de diagnostiquer la maladie de Parkinson le plus tôt possible afin que le traitement ait la meilleure chance d’en ralentir la progression, Levy souligne la nécessité d’établir des stratégies efficaces pour faire face aux stades plus avancés de la maladie.

« Il faut évaluer ces changements au cours de la progression de la maladie pour que les patients conservent la meilleure qualité de vie possible », soutient-il.