Université d’Ottawa
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Maladie de Parkinson, LRRK2, stress du réticulum endoplasmique, kinase du réticulum endoplasmique semblable à PKR (protéine PERK) et réponse de la protéine dépliée
Les protéines jouent un rôle essentiel dans le maintien en vie et en santé des milliards de cellules de notre corps. Pour qu’elles fassent leur travail, certaines protéines doivent être repliées dans des formes particulières leur permettant d’interagir avec d’autres agents biochimiques. Il y a problème lorsque ce repliement ne se produit pas ou que les protéines se replient dans une mauvaise forme.
Jungwoo Yang examine ce problème, qui est possiblement l’une des causes les plus fondamentales de la maladie de Parkinson. Étudiant au doctorat de l’Université d’Alberta, il examine une réponse au stress qui se produit dans une partie de la cellule appelée réticulum endoplasmique, où des structures tubulaires diffusent des protéines vers d’autres parties de la cellule. Lorsqu’un trop grand nombre de ces protéines sont dépliées ou mal repliées, le stress qui en résulte active une réponse de la protéine dépliée (RPD) qui peut endommager les cellules. Cette réponse comporte un processus appelé phosphorylation de l’enzyme PERK, l’addition de phosphates susceptibles d’empoisonner une cellule et de la tuer.
« Je savais déjà que ce processus se produisait chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dont l’enzyme PERK est plus phosphorylée », explique le chercheur.
L’enzyme PERK est au cœur de cette cascade mortelle. Jungwoo Yang a commencé sa recherche en examinant comment l’activation génétique de l’enzyme PERK décide du sort des cellules durant la réponse au stress au sein du réticulum endoplasmique. Le processus ressemble à la façon dont les prions causent le mauvais repliement des protéines au sein des cellules du cerveau, créant ainsi la maladie de la vache folle. Yang soupçonne qu’un coupable similaire soit responsable des changements au sein de l’enzyme PERK.
Maintenant, grâce au soutien de Parkinson Canada, il examine la possibilité que l’inhibition de l’activité de l’enzyme PERK puisse empêcher celle-ci de démarrer la chaîne d’événements menant à la mort de la cellule, ce qui pourrait empêcher la neurodégénérescence qui se produit dans les cas de maladie de Parkinson, d’Alzheimer et de maladie de Lou-Gehrig (ou SLA). Yang vérifiera cette hypothèse en confirmant le mécanisme chez les souris.
« Nous allons leur injecter des inducteurs de stress du réticulum endoplasmique et observer les effets de l’inhibiteur de P-PERK, décrit le chercheur. Si nous voyons quelque chose qui ressemble à la maladie de Parkinson et qui inhibe ou retarde la maladie grâce à l’inhibiteur P-PERK, notre modèle sera confirmé. »
Le chercheur espère que ses travaux finiront par ouvrir la voie à un médicament ou à une thérapie génique capable de traiter ou de prévenir la maladie de Parkinson en empêchant la réponse au stress qui endommage ou tue les cellules du cerveau.
« Si nous pouvons inhiber l’activité de l’enzyme PERK, cela contribuera de façon décisive à éviter la neurodégénérescence chez les patients. Notre étude validera un mécanisme cible visant uniquement à produire cette inhibition alors que nous mettons au point des stratégies de traitement. »