Bradley MacIntosh, Scientifique
Programme de recherche en sciences du cerveau
Institut de recherche Sunnybrook
Université de Toronto (Institut de recherché Sunnybrook)
Porridge for Parkinson’s (Toronto) Projet pilote en l’honneur de Delphine Martin : 45 000 $, un an
Biomarqueurs de la déficience cognitive dans la maladie de Parkinson grâce à la mesure de l’hypotension orthostatique et de la matière blanche et de la matière grise (par IRMf) : étude relevant de l’initiative pour les marqueurs de progression de la maladie de Parkinson (Parkinson’s Progression Markers Initiative ou PPMI)
Avant même de présenter des symptômes moteurs, notamment de la raideur ou des tremblements, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson peuvent éprouver des problèmes liés à la pression artérielle et des troubles cognitifs qui limitent leurs capacités de jugement et de raisonnement.
À l’Institut de recherche Sunnybrook de Toronto, Bradley MacIntosh, un spécialiste de la neuro‑imagerie, se sert de la technologie d’imagerie pour identifier les personnes présentant ces symptômes précoces de la maladie de Parkinson. M. MacIntosh utilise l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour obtenir des images du cerveau des personnes qui ont de la difficulté à réguler leur tension artérielle, un problème appelé hypotension orthostatique.
Ces problèmes de pression artérielle peuvent provoquer des étourdissements, des vertiges et des évanouissements, en particulier lorsque les personnes se lèvent. Les encéphalogrammes effectués par M. MacIntosh permettront de déterminer le rythme des pulsations du cerveau – et de mesurer la circulation sanguine vers le cerveau. Il est d’avis que les fluctuations de la circulation sanguine sont néfastes pour le cerveau et peuvent expliquer que les cellules soient privées ou inondées d’oxygène, à différents moments. Cette « pulsatilité », indique que le patient souffre d’hypotension orthostatique.
M. MacIntosh espère établir des corrélations entre les rythmes de pulsatilité et les fluctuations observées dans la matière blanche du cerveau des personnes qui, selon le diagnostic clinique déjà posé, ont atteint le stade précoce de la maladie de Parkinson. Avec les membres de son équipe, il fera subir à ces patients des tests des fonctions cognitives pour voir si elles sont également en déclin. S’il peut confirmer l’existence d’un lien avec les fluctuations de la circulation sanguine vers le cerveau et faire la preuve du déclin des fonctions cognitives, il aura, non seulement mis au point une méthode facilitant le diagnostic de la maladie de Parkinson, mais il se pourrait également qu’il ouvre de nouvelles perspectives en matière de traitement. Le traitement au stade précoce des fluctuations de la pression artérielle pourrait être bénéfique.
« Pour l’instant, notre objectif est d’élaborer un outil de diagnostic non envahissant à l’aide des renseignements dont nous disposons déjà » précise M. MacIntosh. « Il s’agit simplement d’établir et de prouver que cela peut être utile. »
La maladie de Parkinson n’est qu’un des nombreux sujets complexes, allant de la physique au jazz, que M. MacIntosh étudie. « Bien que ma vie ne soit pas compliquée, je dois dire que j’aime les choses compliquées » mentionne‑t‑il. En particulier, il aime travailler dans le domaine de la recherche sur la maladie de Parkinson parce « qu’il y a beaucoup d’optimisme en ce qui concerne cette maladie. »