Dr Frederic Bretzner, Professeur adjoint, Université Laval
Bourse pour nouveaux chercheurs
« Pedaling for Parkinson’s » : 90 000 $ sur deux ans

Optimisation de la stimulation cérébrale profonde d’un site du noyau pédonculopontin visant à favoriser le rétablissement de l’équilibre postural et des fonctions locomotrices chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.

La stimulation cérébrale profonde est une intervention chirurgicale permettant de traiter les symptômes moteurs débilitants de la maladie de Parkinson. Même si elle permet d’atténuer les symptômes chez certains patients, cette intervention ne donne pas de bons résultats chez d’autres personnes.

L’intervention consiste à implanter des électrodes dans le cerveau et de stimuler ensuite des zones du cerveau à l’aide d’un courant électrique. Compte tenu du succès inégal de cette intervention, certains chercheurs, notamment Frederic Bretzner, se demandent si le problème ne serait pas lié au groupe de cellules cérébrales faisant l’objet d’une stimulation.

M. Bretzner, spécialiste des neurosciences et professeur adjoint à l’Université Laval, croit qu’il est important de cibler, aux fins de la stimulation cérébrale, la région du noyau pédonculopontin. Il étudie les fonctions différentes des deux groupes de neurones qui composent cette zone du cerveau.

Il est possible que les neurones glutamatergiques entrent en ligne de compte dans le contrôle des mouvements et que les neurones cholinergiques entravent les mouvements et l’activité musculaire. Si, dans le cadre de sa recherche, M. Bretzner réussit à établir les fonctions précises de chaque groupe de neurones, les chirurgiens pourront implanter avec plus de précision les électrodes qu’ils utilisent pour procéder à la stimulation cérébrale profonde.

« Nous formulons l’hypothèse qu’un déséquilibre des circuits excitateurs et inhibiteurs dans le noyau pédonculopontin est associé à la maladie de Parkinson » affirme M. Bretzner.

À l’aide d’un modèle murin de la maladie de Parkinson, il étudie l’utilisation de la photo‑stimulation afin d’activer ou d’inhiber ces groupes de neurones. Il espère démontrer qu’en stimulant les motoneurones mourants ou en bloquant les neurones qui inhibent les mouvements, il pourra observer des améliorations des mouvements et de l’équilibre postural. Son travail pourrait également mettre en lumière les avantages du recours à la photo‑stimulation, en lieu et place de la stimulation cérébrale profonde.

M. Bretzner a toujours été fasciné par les possibilités des neurosciences qui, selon lui, peuvent favoriser notre compréhension mutuelle. Bien que la technologie ne nous permette pas encore de lire dans l’esprit des gens, comme le rêvait M. Bretzner lorsqu’il était enfant, la recherche qu’il mène pourrait faire la lumière sur la façon dont le cerveau fonctionne.