Biomarqueurs
Diagnostic des formes rares de la maladie de Parkinson
Sarah Coakeley, Étudiante à la maîtrise
Université de Toronto (Centre de taxicomanie et de santé mentale)
Superviseur : Dr Antonio Strafella
Montant du financement : 30 000 $ sur deux ans
Porridge for Parkinson’s (Toronto) Bourse d’études supérieures
L’étudiante à la maîtrise Sarah Coakeley se sert de la technologie d’imagerie médicale pour étudier les cerveaux des personnes souffrant de la maladie de Parkinson et les comparer aux images du cerveau de personnes saines et à celles du cerveau de personnes touchées par deux maladies rares, soit l’atrophie multisystématisée et la paralysie supranucléaire progressive ou PSP. Grâce à l’utilisation d’un colorant qui se lie à une protéine s’agglomérant dans les cellules cérébrales des personnes souffrant de ces maladies, elle espère mettre au point un test diagnostic pour détecter la PSP.
Trouble du comportement en sommeil paradoxal comme précurseur de la maladie de Parkinson
Dr Jacques Montplaisir, Professeur de psychiatrie,
Chaire de recherche du Canada en médecine du sommeil, Université de Montréal
Projets pilotes : 44 850 $ un an
Financées par le *Fonds québécois de recherche sur le Parkinson du Parkinson Québec
À l’Université de Montréal, le Dr Jacques Montplaisir étudie le lien entre les troubles du comportement en sommeil paradoxal et la maladie de Parkinson. Environ 80 % des personnes souffrant de ce trouble du sommeil viennent à développer la maladie de Parkinson. En étudiant leurs cerveaux et leurs intestins pour détecter la présence d’une substance chimique en particulier, le Dr Montplaisir espère mettre au point un biomarqueur qui pourrait prédire quelles personnes courent le risque de développer la maladie de Parkinson – celles ci seraient alors visées par d’éventuels essais cliniques de médicaments qui pourraient enrayer la maladie avant qu’elle ne soit fermement établie et ne provoque des lésions cérébrales.
Rétablir le sain équilibre du cerveau
Natasha Radhu,
Toronto Western Research Institute (Réseau universitaire de santé)
Bourse de recherche fondamentale Porridge for Parkinson’s (Toronto) : 80 000 $ sur deux ans
Au Toronto Western Research Institute, la neurophysiologue Natasha Radhu a recours à la stimulation magnétique transcrânienne (SMT) pour étudier le cerveau. Ses travaux visent à déterminer si un déséquilibre entre les circuits du cortex moteur, la partie du cerveau qui régit les mouvements, empêche les personnes atteintes de la maladie de Parkinson d’atténuer un déluge de signaux vers la partie du cerveau qui commande les mouvements. Si elle arrive à démontrer l’existence de ce déséquilibre, elle espère que ses travaux de recherche mèneront à l’élaboration d’un outil diagnostique et offriront un moyen de déterminer si les médicaments utilisés pour traiter la maladie de Parkinson sont efficaces.
Causes
Connexions critiques entre les neurones cérébraux
Charles Ducrot, Université de Montréal
Bourse d’études supérieures : 30 000 $ sur deux ans
Financé par le Fonds québécois de recherche sur le Parkinson de Parkinson Québec et par la Société Parkinson de la Colombie-Britannique
Les connexions entre les cellules cérébrales s’avèrent cruciales pour la survie de ces neurones. À l’Université de Montréal, l’étudiant au doctorat Charles Ducrot examine la possibilité que les cellules cérébrales qui jouent un rôle central dans la maladie de Parkinson meurent parce qu’elles ont moins de synapses que les autres neurones et ne peuvent établir de connexion directe avec les cellules voisines. Si elle est vraie, sa théorie pourrait être un sujet d’étude pour l’avenir aux fins de l’élaboration d’une thérapie génétique.
Repérage du gène du transport
Chelsie Kadgien, Étudiante au doctorat, Université de la Colombie-Britannique
Bourse d’etudes superieures Dr Robert Lorna Alexander : 30 000 $ sur deux ans
À l’Université de la Colombie-Britannique, l’étudiante au doctorat Chelsie Kadgien cible la fonction d’un gène en particulier qui, à l’issue d’une mutation, est lié à la survenue tardive de la maladie de Parkinson. Mme Kadgien étudie le gène VPS35 qui transporte les protéines facilitant la communication entre les cellules cérébrales afin de déterminer si un médicament pourrait entraver ou corriger les problèmes attribuables aux formes endommagées de ce gène.
Valeur de la recherche fondamentale : découverte de liens avec la maladie de Parkinson
Geoffrey Hesketh, Institut de recherche Lunenfeld-Tanenbaum, Hôpital Mount Sinai /Université de Toronto
Bourse de recherche fondamentale : 100 000 $ sur deux ans
À l’Institut de recherche Lunenfeld Tannenbaum à Toronto, le biologiste cellulaire Geoffrey Hesketh étudie le fonctionnement du complexe de protéines rétromères liées à dix gènes qui, une fois endommagés, sont à l’origine de la maladie de Parkinson. La connaissance précise de leurs interactions et des autres protéines avec lesquelles ils communiquent pourrait éventuellement déboucher sur la mise au point d’un nouveau médicament ou d’une nouvelle thérapie pour traiter la maladie de Parkinson.
Suppression des gènes défectueux : une stratégie de traitement éventuelle
Austen Milnerwood, Université de la Colombie-Britannique
Bourse pour nouveaux chercheurs « Pedaling for Parkinson’s » : 90 000 $ sur deux ans
À l’Université de la Colombie-Britannique, le neuroscientifique Austen Milnerwood étudie la façon dont les cellules du cerveau communiquent entre elles, de même que la façon dont les mutations dans les protéines et les gènes qui causent la maladie de Parkinson entraînent des répercussions sur la communication intercellulaire. En comprenant les modifications provoquées par ces mutations dans le cerveau et en les corrigeant avant l’apparition même des symptômes, M. Milnerwood espère que les chercheurs pourront éventuellement empêcher l’apparition de la maladie de Parkinson ou freiner sa progression.
Construire un meilleur modèle murin
Dr Louis-Eric Trudeau, Université de Montréal
Projets pilotes : 44 240 $ (un an)
Financé par le Fonds québécois de recherche sur le Parkinson de Parkinson Québec
L’un des principaux obstacles limitant le succès de la recherche sur la maladie de Parkinson est la difficulté de reproduire les symptômes de la maladie dans les modèles animaux (murins). À l’Université de Montréal, le spécialiste des neurosciences Louis-Eric Trudeau croit avoir cerné une distinction cruciale dans la structure des cellules cérébrales qui lui permettra de créer un meilleur modèle murin de la maladie de Parkinson, supprimant de la sorte cet obstacle qui freine la découverte des causes et des traitements de cette maladie.
Bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement
Comprendre la contribution de l’hypotension orthostatique à la déficience cognitive dans la maladie de Parkinson à l’aide de l’IRM physiologique
Dr Sean Udow, Boursier postdoctoral
Université de Toronto (Institut de recherche Sunnybrook)
Garden Centre Group Co-op Corp. Bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement : 50 000 $ un an
À l’Institut de recherche Sunnybrook de Toronto, le Dr Sean Udow, neurologue et titulaire d’une bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement, se consacre tour à tour durant l’année à l’amélioration de ses compétences cliniques et à la recherche d’un éventuel lien entre les fluctuations de la tension artérielle et les déficits cognitifs des personnes souffrant de la maladie de Parkinson ou de démence à corps de Lewy.
Complications
Le bon endroit pour placer les électrodes aux fins de la stimulation cérébrale profonde
Dr. Frederic Bretzner, Université Laval
Bourse pour nouveaux chercheurs « Pedaling for Parkinson’s » : 90 000 $ sur deux ans
À l’Université Laval, le spécialiste des neurosciences Frederic Bretzner étudie une nouvelle cible de stimulation cérébrale profonde. En évaluant la façon dont les divers groupes de neurones d’une structure particulière du cerveau appelé le noyau pédonculopontin réagissent à la stimulation, il espère expliquer pourquoi certaines personnes souffrant de la maladie de Parkinson réagissent bien à ce genre d’intervention pratiquée pour traiter leurs symptômes moteurs tandis que d’autres ne le font pas. La réponse à cette question pourrait tenir au positionnement des électrodes dans le cerveau et aux groupes de neurones qui sont stimulés.
La maladie de Parkinson et le cerveau féminin
Dre. Emily Hawken, Université Queen’s
Boursière de recherches postdoctorales : 100 000 $ échelonnés sur deux ans
Bien que la maladie de Parkinson touche tant les hommes que les femmes, les femmes sont moins susceptibles de développer la maladie, mais plus susceptibles de subir les symptômes moteurs et les effets secondaires graves du traitement, comme les mouvements involontaires, appelés la dyskinésie. À l’Université Queen’s, la neuroscientifique Emily Hawken examine les différences entre les sexes qui peuvent influer sur la transmission des produits chimiques dans le cerveau et tente de déterminer si l’œstrogène fait en sorte que les cellules cérébrales réagissent différemment dans les cas de maladie de Parkinson. La Dre Hawken espère que son travail orientera l’élaboration de différents modèles de traitement qui seront plus efficaces auprès des femmes.
Mise à l’essai d’un nouveau mode de traitement de la dyskinésie
Dr Philippe Huot, Centre hospitalier de l’Université de Montréal
Fondation Lawrason Subvention pour des projets pilotes
Neurologue spécialisé dans les troubles du mouvement : 45 000 $ (un an)
Au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, le Dr Philippe Huot conjugue sa pratique clinique de neurologiste et ses compétences de chercheur dans le but de découvrir un nouveau médicament pouvant atténuer les mouvements involontaires qui, un jour ou l’autre, gênent les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. En modulant le messager chimique cérébral appelé glutamate, il espère atténuer ou éliminer ces mouvements sans compromettre les effets bénéfiques du traitement normal qui atténue les symptômes moteurs de la maladie.
Deficience Cognitive
Diagnostiquer et traiter les déficits cognitifs associés à la maladie de Parkinson
Dr. Bradley MacIntosh,
Institut de recherche Sunnybrook
Porridge for Parkinson’s (Toronto) Projet pilote en l’honneur de Delphine Martin: 45 000 $ un an
À l’Institut de recherche Sunnybrook de Toronto, Bradley MacIntosh se sert de la technologie d’imagerie pour suivre les variations de la pression artérielle dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. En établissant des corrélations entre la circulation sanguine et les fluctuations de la matière blanche du cerveau et le déclin des fonctions cognitives, il espère créer un outil diagnostique qui permettrait de détecter rapidement la maladie de Parkinson et, éventuellement, de proposer des traitements grâce à la régulation de la pression artérielle.
Neuroprotection
Comment l’anxiété déclenche les blocages
Kaylena Ehgoetz Martens, Chargée de recherche
Université de Sydney
Bourse de recherche fondamentale : 80 000 $ sur deux ans
À l’Université de Sydney en Australie, Kaylena Ehgoetz Martens ne néglige aucun effort pour étudier le lien entre l’anxiété et le gel de la marche qui met en danger l’indépendance de bon nombre de personnes souffrant de la maladie de Parkinson. À l’aide de l’imagerie par résonnance magnétique, elle étudie le cerveau des patients prenant part à un jeu de réalité virtuelle dans le cadre duquel ils actionnent des pédales pour simuler la marche afin de cerner les structures cérébrales intervenant dans l’anxiété et le blocage, ce qui fournirait des indices en vue d’un éventuel traitement.
Qualité de vie
Criblage des substances chimiques qui pourraient aider à maintenir en bonne santé les cellules cérébrales
Siegfried Hekimi, Universite de McGill
Financé par le Fonds québécois de recherche sur le Parkinson de Parkinson Québec
Subvention pour des projets pilotes : 45 000 $ (un an)
Le professeur Siegfried Hekimi, généticien de l’Université McGill, a mis au point un nouvel outil permettant aux chercheurs de cribler des milliers de composés chimiques afin de déterminer si l’un ou l’autre d’entre eux renforce les niveaux ou la fonction de l’ubiquinone. L’ubiquinone est essentielle à la santé des mitochondries, ces minuscules organismes cellulaires qui produisent l’énergie dont la cellule a besoin pour survivre. Si M. Hekimi peut découvrir un composé qui stimule l’ubiquinone et garde les cellules en santé, il aura ouvert la voie à la mise au point d’un nouveau médicament pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson.