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La déficience cognitive et la maladie de Parkinson
Une légère déficience cognitive est l’un des symptômes de la maladie de Parkinson que le traitement de remplacement de la dopamine ne parvient pas à soulager. Voilà pourquoi des chercheurs de l’Université de Montréal sont à examiner un nouveau type de traitement qui ne requiert pas de médicaments.
Jessica Trung, étudiante à la maîtrise en neurosciences à cette université, tente d’utiliser la stimulation magnétique transcrânienne (SMT) pour voir si elle permet d’accroître la cognition chez les personnes souffrant de Parkinson qui présentent une légère déficience cognitive.
La SMT est une procédure qui a recours aux champs magnétiques produits par une bobine pour stimuler les cellules et les circuits du cerveau. Cette procédure non invasive est déjà utilisée pour traiter les personnes souffrant de dépression, ainsi que celles présentant une légère déficience cognitive à la suite d’un accident vasculaire cérébral.
Mme Trung croit qu’en activant les bonnes cellules cérébrales, la STM peut améliorer les fonctions exécutives, la mémoire, le langage et même les habiletés visuospatiales.
« Nous pouvons déplacer la bobine en fonction de la région du cerveau à traiter, explique-t-elle. Dans notre cas, il s’agit du cortex préfrontal dorsolatéral qui est lié aux fonctions exécutives, notamment la planification et l’organisation, comme il a été démontré. »
L’étudiante et ses collègues évalueront le fonctionnement cognitif des personnes avant et après le traitement de STM, puis ils le compareront à celui du groupe n’ayant reçu qu’un traitement placebo. Ils détermineront également la durée des effets de la STM pour voir si les améliorations constatées dans les fonctions exécutives perdurent.
Jusqu’à présent, Mme Trung est ravie des résultats obtenus chez les personnes traitées dans le cadre de l’étude. « Nous avons constaté une amélioration de la cognition, des fonctions exécutives, de la rétention et du langage qui a duré jusqu’à un mois », dit-elle.
Au départ, lorsqu’elle a accepté un stage dans un laboratoire menant des études sur la maladie de Parkinson, Mme Trung croyait que cette maladie se limitait à des symptômes affectant les habiletés motrices, comme des tremblements ou des raideurs et de la rigidité. En prenant connaissance des symptômes non moteurs, comme les troubles cognitifs, elle a compris à quel point la maladie de Parkinson compromet la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes et décidé de concentrer ses recherches dans ce domaine.
Mme Trung croit maintenant que la STM offrira un nouveau traitement non invasif porteur d’espoirs. « Je souhaite qu’elle permette d’améliorer la cognition, voire ralentir le déclin cognitif chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, ainsi que de retarder l’évolution de la démence dont souffrent certaines personnes. »