Matthew Sacheli, Étudiant au doctorat,
Université de la Colombie-Britannique
Bourse d’études supérieures : 30 000 $ sur deux ans
Financée par Garden Centre Group Co-op

Étude des mécanismes thérapeutiques des interventions par l’exercice dans le traitement de la maladie de Parkinson

Le neuroscientifique Matthew Sacheli travaillait comme entraîneur personnel pour payer ses études universitaires quand il a remarqué que les exercices de callisthénie et de résistance diminuaient les symptômes de l’un de ses clients atteints de Parkinson.

Une fois la séance d’entraînement terminée, Sacheli constatait cependant que les tremblements et la rigidité de son client reprenaient. « Cela a vraiment été une révélation pour moi de voir que l’exercice pouvait être bénéfique pour ces patients », se souvient Sacheli.

Cette expérience a incité Sacheli, aujourd’hui étudiant diplômé en neurosciences de l’Université de la Colombie‑Britannique, à combiner son amour du sport et de l’exercice à la recherche du pourquoi sa pratique aide les gens atteints de Parkinson. Même si les médecins et les chercheurs savent que la danse, le Tai Chi ou d’autres formes d’exercice réduisent les symptômes moteurs et non moteurs de la maladie, ils ignorent la fréquence ou l’intensité requise pour générer un effet bénéfique ou encore quelle partie précise du cerveau l’exercice stimule pour entraîner ces changements.

Le Dr Sacheli utilise deux types d’imagerie afin de déterminer si l’exercice déclenche une libération de dopamine dans le cerveau et, si c’est le cas, quelles régions particulières du cerveau sont en jeu. La mise au jour des mécanismes en cause permettrait d’ouvrir de nouveaux axes de traitement.

Il a recours à la tomographie par émission de positons (TEP) pour balayer le cerveau de personnes atteintes de la maladie avant et après avoir suivi un programme d’exercice régulier de trois mois pour voir si les niveaux de dopamine augmentent. Il fera aussi appel à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour localiser l’activité cérébrale des participants lorsqu’ils jouent à un jeu de cartes qui imite la réponse du cerveau aux récompenses, comme les sensations agréables suivant une séance d’entraînement.

En corrélant les données des deux appareils, le Dr Sacheli espère identifier les structures cérébrales stimulées par l’exercice. Il espère que les médecins seront en mesure un jour d’indiquer précisément le genre et le type d’exercice dont leurs patients ont besoin pour atténuer leurs symptômes. Le Dr Sacheli veut favoriser une approche plus holistique dans la prise en charge de la maladie de Parkinson.

« L’avenir de la clinique tient à une approche globale et multidimensionnelle des soins, en particulier pour une pathologie aussi complexe que la maladie de Parkinson », dit-il.