Université Laval
Bourse de projet pilote : 45 000 $
Financée par le Fonds québécois de recherche sur le Parkinson
Titre scientifique : Microvésicules : biomarqueurs et véhicules de la propagation de l’alpha-synucléine
La recherche sur les causes de la maladie de Parkinson porte de plus en plus sur des formes endommagées d’une protéine appelée alpha-synucléine qui peut former des agglomérations dans les cellules dopaminergiques et détruire ces cellules essentielles au contrôle moteur.
À l’Université Laval, la neurobiologiste Francesca Cicchetti étudie la façon dont l’alpha-synucléine passe d’une cellule à l’autre, propageant ainsi la maladie de Parkinson. Ses recherches portent sur les minuscules bulles, appelées microvésicules, qui peuvent s’extraire des cellules. De nombreux chercheurs croient que la maladie de Parkinson commence bien avant l’apparition des problèmes de raideur, de tremblement ou d’équilibre, et que ces problèmes pourraient trouver leur origine à l’extérieur du cerveau.
Les microvésicules peuvent parcourir de longues distances, transporter la protéine alpha-synucléine toxique et la propager aux cellules dopaminergiques. Francesca Cicchetti et ses collègues examineront les différences entre les microvésicules présentes dans le sang de personnes atteintes de la maladie de Parkinson et celles du sang de personnes non atteintes. S’ils découvrent des différences, comme un nombre plus important de microvésicules, ce renseignement servira de biomarqueur à la base d’un test de diagnostic précoce de la maladie. S’il s’avérait que les microvésicules sont responsables de la propagation de l’alpha-synucléine, cela constituerait une nouvelle cible pour les chercheurs qui travaillent à la mise au point de médicaments ou de traitements capables de stopper la maladie.
« Voilà une nouvelle avenue pour ainsi dire inexplorée : des particules provenant de cellules sanguines qui auraient la capacité de transporter ces plus grosses protéines et qui contribueraient à la propagation de la maladie », explique la neurobiologiste.
Francesca Cicchetti, également active dans la recherche sur la maladie de Huntington, est stimulée par la collaboration entre divers secteurs de recherche. Cette collaboration fait naître de nouvelles idées et de nouvelles approches pour trouver les causes, des tests de diagnostic et d’éventuelles cibles de traitement. Durant ses 12 années de recherche sur ces maladies, Cicchetti a constaté une nette progression dans la compréhension des chercheurs à l’égard des mécanismes moléculaires à l’origine de ces maladies.
« Le regroupement de disciplines et l’incitation à la collaboration entre secteurs de recherche ont transformé la recherche, affirme-t-elle. J’ai bon espoir que les progrès seront encore plus rapides. »