Jessica Grahn,
Assistant Professor,
Department of Psychology,
Brain and Mind Institute,
Western University
Pilot Project Grant: $44,987

Différences de réponse aux signaux sonores chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson

Le fait de figer sur place et de ne plus être capable de bouger est l’un des aspects les plus embarrassants de la maladie de Parkinson lorsqu’on est en public. La difficulté de marcher peut empêcher les personnes atteintes de la maladie de traverser les entrées de porte et d’utiliser les ascenseurs, sans parler du risque de chute.

Pour réduire le figement, l’écoute d’une musique est chaudement recommandée. En effet, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui marchent au rythme de la musique parviennent à faire de plus longues enjambées et à se déplacer plus rapidement. Écouter de la musique en marchant peut également prévenir les chutes, ce qui améliore la mobilité et l’autonomie des patients.

La musique n’entraîne aucun effet secondaire négatif; il s’agit d’un outil de réadaptation entièrement portatif qui ne provoque aucun stigmate du fait de marcher avec des écouteurs sur la tête. Cela dit, les gens ne sont pas tous en mesure de déceler le rythme de la musique, comme on peut le constater sur n’importe quel plancher de danse. Chez les personnes qui ne parviennent pas à battre la mesure, il est difficile de marcher au même rythme que la musique, comme l’explique la neuroscientifique Jessica Grahn.

À Western Université à London, Ontario, la Dre Grahn mesure donc la capacité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à percevoir le rythme de la musique. Elle mesure également l’amélioration de la démarche et la capacité de dégager les pas chez les personnes qui ont elles-mêmes choisi la musique qui les accompagne, qui lui donne une signification particulière. La Dre Grahn se demande également si le simple fait de faire marcher les patients au son d’une musique, sans qu’ils aient à suivre le même rythme, peut améliorer leur démarche.

Lorsqu’elle aura compris comment la perception du rythme et le choix musical se répercutent sur la capacité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à se servir de la musique comme thérapie, la Dre Grahn pourra recommander diverses stratégies d’utilisation de la musique pour améliorer leur locomotion.

« L’objectif fondamental est d’adapter les signaux sonores utilisés à chaque personne afin qu’elle en retire le plus de bienfaits possible, dans l’espoir de pouvoir offrir un traitement efficace à un plus grand nombre de gens », dit-elle.

Professeure adjointe à Western Université, la Dre Grahn est aussi une musicienne détenant un diplôme de premier cycle en piano. Le mariage de ses deux passions lui permet d’étudier le rôle que peuvent jouer la musique et le rythme dans la stimulation du mouvement et de l’activité dans les régions du cerveau qui contrôlent ce mouvement.