Professeur adjoint, Chaire de recherche du Canada,
École de kinésiologie, Université de la Colombie‑Britannique
Bourse de projet pilote « Porridge for Parkinson’s » (Toronto) : 45 000 $
Nouvelle approche d’IRMf en vue d’étudier la physiopathologie de l’incapacité posturale chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson
Les troubles d’équilibre entraînant des chutes constituent un problème majeur pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson, et ils ne sont pas soulagés par la médication ou la chirurgie, qui permettent de soigner d’autres symptômes moteurs.
À l’Université de la Colombie Britannique, le neuroscientifique Mark Carpenter étudie les causes des déséquilibres et des chutes, de même que les raisons pour lesquelles les traitements actuels ne soulagent pas ce symptôme de la maladie de Parkinson. M. Carpenter se demande si l’équilibre est contrôlé par d’autres zones du cerveau que celles régulant d’autres fonctions motrices. Il envisage également la possibilité que les personnes souffrant de la maladie de Parkinson ne soient pas conscientes de la position des différentes parties du corps, un phénomène appelé la proprioception. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) qui permet d’obtenir des images du cerveau des patients parkinsoniens au moment où ils font un exercice d’équilibre, M. Carpenter tentera de déterminer les structures cérébrales qui contrôlent l’équilibre et l’endroit où elles sont situées.
« Si nous pouvions découvrir quelles sont les zones du cerveau qui contrôlent l’équilibre et s’il y avait des preuves que la maladie de Parkinson touche ces zones, nous aurions alors de nouvelles cibles de traitement ou de nouvelles façons de comprendre les causes des chutes », souligne M. Carpenter.
M. Carpenter et les membres de son équipe sont en voie de mettre au point un simulateur d’équilibre que les gens peuvent contrôler lorsqu’ils se trouvent dans l’appareil d’imagerie du cerveau en stabilisant un pendule inversé avec les chevilles. Comme le simulateur sollicitera quelques uns des muscles et des systèmes de rétroaction utilisés par le cerveau pour assurer l’équilibre du corps, les chercheurs pourront saisir des images plus précises des zones du cerveau associées à l’équilibre. La comparaison des images saisies durant l’exercice susmentionné et des images prises au moment où les patients effectuaient d’autres tâches non liées à l’équilibre, par exemple en replaçant la cheville en position neutre, permettra de déterminer si la proprioception joue un rôle dans les troubles de l’équilibre chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Enfin, une fois qu’il saura quelles zones du cerveau sont directement associées à l’équilibre, M. Carpenter espère ouvrir une nouvelle perspective en matière de traitement qui ciblerait ces zones additionnelles du cerveau afin d’atténuer les troubles d’équilibre dont souffrent les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.