Dr. Daryl Wile, boursier en clinique,
Université de la Colombie-Britannique
Bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement : 50 000 $
Marqueurs génétiques et de neuroimagerie de la maladie de Parkinson : Corrélation entre le phénotype clinique et le pronostic
Lorsque la plupart des personnes souffrant de Parkinson présentent les raideurs, les tremblements ou la rigidité couramment associés à la maladie, il y a probablement quelques années déjà qu’elles sont atteintes de symptômes plus subtils. Si les chercheurs peuvent mettre au point un test de diagnostic précoce, les patients pourraient non seulement mieux planifier leurs soins, mais disposer aussi d’un traitement plus efficace.
Le Dr Daryl Wile, un neurologue, séjourne un an à l’Université de la Colombie-Britannique, en tant que boursier en recherche clinique sur les troubles du mouvement. Il explore l’utilisation de la tomographie par émission de positons (TEP) en vue de concevoir un test de diagnostic précoce. Le médecin, qui travaillera également avec des patients pendant son stage d’un an, veut déceler les changements se produisant dans le cerveau avant même que des symptômes se manifestent.
Le Dr Wile va étudier par TEP le cerveau des personnes porteuses de formes mutées du gène LRRK2, qui est associé aux formes familiales de la maladie de Parkinson, avant qu’elles ne présentent des symptômes. En utilisant des traceurs radioactifs liés à différentes substances chimiques du cerveau appelées neurotransmetteurs, il découvrira quelles sont les régions où la transmission des signaux se fait mal. Il comparera ces images aux clichés TEP de personnes n’ayant aucune prédisposition génétique à la maladie.
« Nous sommes à la recherche de zones d’activité anormalement faible dans certaines régions du cerveau où se trouvent les cellules productrices de ces neurotransmetteurs », dit le Dr Wile.
Si le Dr Wile peut déceler des différences dans les clichés TEP des personnes porteuses du gène LRRK2 muté, il espère retrouver ces modifications dans le cerveau des personnes atteintes d’autres formes de la maladie. Cette information lui permettrait de comprendre comment la maladie progresse à ses débuts, avant l’apparition des symptômes.
Les clichés TEP pourraient également permettre de dire pourquoi certains patients sont plus susceptibles de souffrir de dépression ou de troubles cognitifs que d’autres, selon les formes de neurotransmetteurs qui sont moins actifs dans des régions particulières du cerveau. Bien que l’on considère le manque de dopamine comme étant la cause immédiate des troubles du mouvement en cause dans la maladie, des anomalies dans d’autres systèmes de neurotransmetteurs comme la sérotonine peuvent provoquer ces autres symptômes et conduire à des dyskinésies, ces mouvements involontaires dont souffrent de nombreuses personnes atteintes de Parkinson après plusieurs années.
Le Dr Wile espère que son travail aidera les gens à se faire traiter plus rapidement, une fois que les chercheurs auront conçu de nouvelles thérapies. « S’il existe un traitement qui permet de retarder indéfiniment la progression de la maladie, il importe de le mettre en œuvre dès que possible », dit le Dr Wile.