Institut et Hôpital neurologiques de Montréal
Bourse de recherche fondamentale : 80 000 $ sur deux ans
Financées par le Réseau Parkinson Québec, le Fonds Québécois de recherche sur le Parkinson et la Société Parkinson Canada
Mécanisme moléculaire de la propagation de l’alpha-synucléine chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson
Les chercheurs qui s’intéressent aux causes de la maladie de Parkinson mettent de plus en plus l’accent sur les protéines, dans leurs recherches. L’une des protéines cruciales, l’alpha-synucléine, est essentielle à la bonne santé des cellules du cerveau.
Lors de la mutation d’une alpha-synucléine, ou lorsque des métaux et des substances chimiques se lient à celle-ci et en changent la forme, la protéine s’agglomère et détruit les cellules du cerveau productrices de dopamine, le transmetteur chimique qui contrôle le mouvement. La perte de cellules dopaminergiques cause la maladie de Parkinson.
Des chercheurs ont récemment découvert que ces agglomérations de protéines difformes ou mal repliées peuvent passer d’une cellule à une autre, propageant ainsi la maladie de Parkinson.
Omid Tavassoly, biochimiste à l’Institut et Hôpital neurologiques de Montréal, examinera cette transmission de l’alpha-synucléine de cellule à cellule. Il espère découvrir le fonctionnement de ce processus.
« Les résultats pourraient mener à la découverte de substances chimiques et de gènes capables de stopper la transmission intercellulaire de l’alpha-synucléine, offrant ainsi de nouvelles thérapies capables de retarder l’apparition ou de ralentir la progression de la maladie de Parkinson », explique-t-il.
Omid Tavassoly travaillera dans le laboratoire de Dr Edward Fon, un éminent chercheur dans le domaine de la maladie de Parkinson dont l’équipe a déjà découvert quelques substances prometteuses, dont l’une pourrait empêcher la transmission intercellulaire des alpha-synucléines endommagées. Tavassoly utilisera ces résultats pour expliquer le mécanisme moléculaire responsable de la propagation des protéines difformes.
Grâce à la bourse obtenue, Omid Tavassoly mènera ces travaux de recherche essentiels, ce qu’il n’aurait pas pu faire, selon lui, dans son pays d’origine, l’Iran, où de nombreux chercheurs n’ont ni l’équipement ni le soutien pour leur permettre de faire de la recherche de pointe dans le domaine de la maladie de Parkinson.
« Dans certains cas, même avec une bonne idée, un chercheur sans soutien ou équipement ne pourrait pas réaliser ces travaux de recherche », affirme-t-il.
Même au Canada, de nombreux laboratoires aimeraient recruter des boursiers postdoctoraux, mais sont limités en raison du manque de fonds, des fonds comme ceux qu’Omid Tavassoly est reconnaissant d’avoir reçus. Grâce à la bourse de la Société Parkinson Canada, il espère contribuer à une éventuelle découverte capitale.
Les résultats de ses travaux « pourraient avoir une incidence thérapeutique majeure sur les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, car ils permettront peut-être de ralentir ou de stopper l’évolution de la maladie ».