Bourse postdoctorale, Université de Calgary
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Évolution de la déficience cognitive légère chez les patients atteints de la maladie de Parkinson
Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont six fois plus susceptibles de développer la démence que l’ensemble de la population, mais les chercheurs ne savent pas comment et pourquoi la démence se développe chez certaines personnes atteintes de cette maladie et non chez d’autres.
À l’Université de Montréal, le boursier de recherches postdoctorales Alexandru Hanganu essaie de prédire quelles personnes développeront la démence en analysant les changements structuraux du cerveau des patients atteints de la maladie de Parkinson. M. Hanganu et ses collègues procèderont à une scanographie du cerveau des personnes atteintes de la maladie qui ont déjà une déficience cognitive légère, qui progresse souvent vers la démence. Ils définiront les zones touchées du cerveau et des sections d’un modèle mathématique du cerveau moyen seront superposées sur les zones touchées. Les chercheurs analyseront ensuite les changements structuraux des cerveaux des personnes qui ont des problèmes cognitifs en comparaison avec les personnes qui n’en ont pas.
M. Hanganu et ses collègues mesureront les structures touchées dans le cerveau, y compris les connexions entre ces zones et les liens entre les régions corticales et sous‑corticales. Ils évalueront aussi le rétrécissement, le volume et les changements structuraux des zones touchées, que M. Hanganu espère associer à des niveaux d’aptitude cognitive. À l’aide d’un logiciel spécial, M. Hanganu tentera de prédire quelles personnes développeront éventuellement une déficience cognitive légère, et de suivre ces personnes dans le temps pour vérifier la validité de ces prédictions.
En définitive, M. Hanganu espère que ses travaux aboutiront à la création d’un biomarqueur ou d’un outil diagnostique permettant de dépister le développement d’une déficience cognitive légère chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ce dépistage pourrait alors offrir la possibilité à des gens d’intervenir pour améliorer les aptitudes cognitives et éviter la démence, au moyen d’activités de stimulation intellectuelle. Lire, apprendre une langue et faire de l’exercice peuvent contribuer à freiner l’apparition d’un déficit cognitif.
« Si certaines zones du cerveau ne sont pas utilisées, elles s’atrophient, affirme M. Hanganu. Plus les gens augmentent leur intelligence, plus le risque de développer une déficience cognitive légère baisse ».
La création d’un biomarqueur fiable par M. Hanganu pourrait aider les médecins à diagnostiquer de manière plus précoce la maladie de Parkinson et à prédire quelles personnes sont plus susceptibles de connaître des problèmes cognitifs.
« D’un point de vue médical, il est plus facile de prévenir la maladie que de la traiter », déclare M. Hanganu.