Dr. Drew Kern,
Titulaire d’une bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement, Département de neurologie,
Université de Toronto et Instructeur, Département de neurologie, Université du Colorado à Denver
Bourse de recherche clinique sur les troubles du mouvement : 50 000 $

Dépôt d’alpha‑synucléine dans la peau des patients atteints de la maladie de Parkinson, atrophie multisystématisée et paralysie supranucléaire progressive

Lorsque les symptômes de contrôle moteur se manifestent chez les personnes atteintes de Parkinson et les poussent à consulter un médecin pour savoir ce qui ne va pas, elles ont déjà perdu de 60 à 80 pour cent des cellules du cerveau qui produisent la dopamine. Il n’existe aucun moyen d’inverser le processus de mort cellulaire des neurones. C’est pourquoi le Dr Drew est en quête d’un test aux biomarqueurs pour identifier la maladie de Parkinson au stade précoce.

« Il importe de repérer les patients atteints de la maladie de Parkinson au début parce que nous espérons concevoir des traitements qui freineront la perte cellulaire progressive », dit Kern.

Actuellement, une évaluation clinique faite par un médecin expérimenté dans le traitement des troubles du mouvement constitue le seul moyen de diagnostiquer la maladie de Parkinson. Mais même les cliniciens d’expérience ne peuvent pas distinguer entre la maladie de Parkinson et d’autres maladies de symptomatologie apparentée. Un test concluant permettrait d’éviter le diagnostic erroné de certaines personnes plutôt atteintes de paralysie supranucléaire progressive (PSP). Bien que les symptômes des deux maladies soient d’abord semblables, les personnes ayant une PSP meurent généralement au bout de sept années. La maladie de Parkinson progresse beaucoup plus lentement.

Kern, qui est neurologue et chercheur en neurosciences, fait un stage de deux années auprès de patients à titre de boursier en recherche clinique du Programme des troubles du mouvement de l’Hôpital Toronto Western sous la supervision du Dr Anthony Lang. Il effectue également des recherches sur l’utilisation de biopsies cutanées comme biomarqueurs potentiels pour identifier les protéines difformes associées à la maladie de Parkinson, comme l’alpha-synucléine et la protéine tau.

Si Kern peut repérer les personnes atteintes de Parkinson dont la peau présente des protéines de formes anormales, il aura découvert un test simple et relativement indolore pour diagnostiquer la maladie. Ce test pourrait permettre un jour de diagnostiquer même les malades encore asymptomatiques. Une biopsie cutanée permettrait également de lever l’incertitude des personnes atteintes sur leur état et de les aider elles ainsi que leur famille à planifier l’avenir, dit Kern.

Kern a toujours été fasciné par la façon dont les gens se déplacent spontanément, sans même y penser – sauf s’ils sont atteints de la maladie de Parkinson. Il apprécie beaucoup la relation qu’il construit avec les gens souffrant de troubles moteurs et leur famille lorsqu’il essaie de les aider à maintenir une qualité de vie élevée.

« La composante émotionnelle de mon travail est très satisfaisante, quand je réussis à aider mes patients », dit Kern.