Dr. Abbas Sadikot,
Professeur, Institut neurologique de Montréal, Université McGill
Porridge for Parkinson’s (Toronto)
Bourse de projet pilote : 44 722 $

Création d’un atlas histochimique en 3D intégrant des données d’IRM du cerveau des malades de Parkinson

Les chirurgiens peuvent transformer la vie des malades du Parkinson en opérant des aires clés du cerveau affectées par cette maladie. Ils parviennent souvent à réduire voire à éliminer les tremblements et à redonner au patient la maîtrise des mouvements de ses membres.

Pour augmenter les chances de succès, les chirurgiens aimeraient savoir à l’avance sur quel endroit exact du cerveau ils doivent intervenir, une information qui s’avère difficile à obtenir. Même une technologie bien établie comme l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ne révèle pas les détails nécessaires pour manipuler correctement ces structures cérébrales complexes.

Le neurochirurgien de l’Institut neurologique de Montréal Dr Abbas Sadikot propose de réaliser une description plus complète de ces structures, une image de référence de plus haute résolution qui pourrait être superposée à un cliché IRM du cerveau du patient. Cet outil aurait la même fonction qu’un atlas ordinaire, une carte qui aide à se repérer dans des lieux inconnus.

« Il est de première urgence de disposer d’un tel atlas, qui n’existe pas aujourd’hui », de dire le Dr Sadikot.

Pour tracer cette carte, Sadikot et ses collègues travaillent sur des cerveaux donnés à des fins de recherche. Ils cartographient les différentes parties de cet organe et enregistrent l’information pour composer l’atlas. Ce travail a pris un nouveau tournant grâce au généreux don d’un cerveau d’un malade qui avait le Parkinson.

« Nous savons que la structure du cerveau des patients atteints de Parkinson change d’une manière toute particulière en raison de la détérioration ou de la perte des cellules nerveuses », explique le Dr Sadikot. L’intégration de ces changements permettra d’accroître l’exactitude de l’atlas.

L’intérêt de Sadikot à l’égard de ce projet découle de son expérience de première main du soulagement des symptômes de la maladie de Parkinson que procure la chirurgie palliative. En tant que chirurgien, il sait également à quel point intervenir sans imagerie suffisante est une opération complexe, et il est reconnaissant de l’appui reçu pour concevoir un atlas qui facilitera la tâche.

« Ces fonds de départ sont essentiels pour mettre le projet en branle », dit‑il.