Maxime Doiron,
Doctorant, Université Laval
Bourse de doctorat en recherche psychosociale : 105 000 $ sur trois ans

Profils cognitifs et neuropsychiatriques des fumeurs et des non-fumeurs atteints de la maladie de Parkinson idiopathique

Le chercheur en neurosciences Maxime Doiron s’intéresse à certaines études suggérant que les personnes atteintes de Parkinson présentent moins de facteurs de risque cardiovasculaire, comme l’hypertension artérielle, un taux élevé de cholestérol ou le diabète.

L’étudiant au doctorat à l’Université Laval étudie le cas des personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui présentent ces facteurs de risque, en plus d’être exposées à la fumée et de consommer de l’alcool. Il veut savoir si un élément de leur cerveau provoque l’apparition de troubles psychiatriques ou psychologiques, outre la maladie cardiovasculaire.

« J’étudie l’impact de tous ces facteurs sur le fonctionnement du cerveau et l’état psychiatrique des patients, dit Doiron. La démence, l’apathie et la dépression sont plus fréquentes chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson que chez les sujets sains. »

Les malades du Parkinson souffrent davantage de dépression et d’apathie, mais Doiron ignore s’il s’agit de symptômes réactionnels au diagnostic et à la difficulté d’adaptation à leurs limitations, ou s’il existe des raisons physiologiques ou encore si ces deux aspects coexistent.

Le chercheur s’entretient avec des patients et leur administre une série de tests neuropsychologiques et des questionnaires qui mesurent leur fonction exécutive, leur mémoire, leur attention et leurs aptitudes visuelles et spatiales en vue d’établir des corrélations avec leurs facteurs de risque vasculaire, leurs dossiers médicaux et les symptômes environnementaux. Doiron met ainsi sur pied une base de données afin de déterminer si des causes vasculaires expliquent la démence, l’apathie et la dépression des personnes qui vivent avec le Parkinson.

Cette information nous permettra de diagnostiquer les troubles cognitifs de la maladie de Parkinson plus tôt et d’identifier les personnes à risque élevé de démence », explique Doiron.
À plus long terme, Doiron espère également que son travail aidera à mieux adapter le traitement des personnes atteintes de la maladie de Parkinson afin de mieux maîtriser leur pression artérielle, leur diabète ou leur usage du tabac.

Une raison plus intime motive Doiron dans son travail : la grand-mère de sa petite amie Julie a la maladie de Parkinson. Elle est heureuse de savoir que des jeunes comme lui veulent combattre cette grave maladie.

« Même si ma recherche n’a pas de visée thérapeutique comme telle, elle risque de générer de l’information importante pour améliorer la qualité de vie des patients et atténuer les effets néfastes d’autres facteurs que les symptômes moteurs », explique Doiron.