Martin Duennwald, Professeur adjoint,
Département de biologie, Université Western
Bourse de projet pilote – 45 000 $
financée par le Fonds québécois de recherche sur le Parkinson*

Identification des substrats de la parkine dans la maladie de Parkinson précoce

Dans sa jeunesse, en Allemagne, Martin Duennwald se passionne pour la génétique quand il s’initie à cette matière à l’école secondaire. Il se rappelle également un professeur atteint de Parkinson précoce, qui se détériorait rapidement. « Une tragédie », se souvient-il.

Sa carrière actuelle reflète ces deux moments de vie marquants. Le biologiste, professeur au Département de pathologie de l’Université Western, explore en profondeur les facteurs génétiques responsables de la maladie de Parkinson. Il s’intéresse plus particulièrement au comportement du gène régissant une protéine clé appelée « parkine », qui semble impliquée dans la dégradation d’autres protéines. La défaillance de la parkine entraîne la cascade de symptômes associés à la maladie.

Des recherches récentes révèlent qu’un mécanisme assure habituellement la régulation de la parkine pour empêcher ce type de dégradation anormale. Duennwald et ses collègues utilisent des formes mutées de la protéine pour tenter de mieux comprendre la nature de ces mécanismes biochimiques.

« Ces mutations nous indiquent quelle molécule cibler, il reste [cependant] à comprendre son rôle exact et comment la défaillance de la parkine intervient dans la maladie de Parkinson », explique t-il.

Duennwald espère découvrir quels changements surviennent dans les formes saines typiques de la parkine pour provoquer la maladie. Cette piste pourrait éventuellement mener à des mesures correctives en vue d’empêcher ou de renverser ces changements, mais il précise que beaucoup reste encore à faire pour formuler une stratégie thérapeutique.

En attendant, il est reconnaissant du soutien reçu de la Société Parkinson, qui lui permet de situer ce problème dans une perspective nouvelle. Il ajoute que la recherche s’amorce et qu’il dispose encore de peu de données à évaluer, un critère important pour la plupart des bailleurs de fonds. « Ce n’est qu’une question de temps, insiste Duennwald, mais cette étape est nécessaire. »

« Cette démarche exige beaucoup de temps et d’argent, conclut-il, voilà pourquoi nous apprécions cette aide financière à sa juste valeur. »

* Le Fonds de recherche du Québec sur la maladie de Parkinson est financé notamment par le Fonds de recherche Saucier‑van Berkom-Société Parkinson du Québec et la Société Parkinson de la Saskatchewan.