
Étudiant diplômé, Université de Montréal
Bourse d’études supérieures : 30 000 $ sur deux ans
Caractérisation de la vulnérabilité sélective des neurones dopaminergiques dans la maladie de Parkinson
Les arcanes du cerveau humain ont fasciné le doctorant Nicolas Giguère de l’Université de Montréal bien avant le début de ses études universitaires.
« Le cerveau est une structure que nous ne connaissons guère, et les premiers travaux au niveau cellulaire et moléculaire remontent à un demi‑siècle seulement, explique‑t‑il. Partir à l’exploration de cette terra incognita, c’est le genre d’aventure qui me plaît. »
Giguère s’est d’abord intéressé aux neurosciences au niveau cellulaire, ce qui l’a mené vers un laboratoire voué à l’étude de la dynamique de la maladie de Parkinson. Il étudie comment la maladie s’attaquait aux neurones d’une partie du cerveau appelée la « substance noire ». Ces cellules assument une grande partie de la distribution de la dopamine dans tout le cerveau, ce qui permet à l’organisme de superviser des actions comme le mouvement contrôlé des bras et des jambes.
« La maladie fait mourir les neurones, mais ceux de la substance noire sont les plus touchés, dit‑il. C’est la perte des cellules de la substance noire qui a l’impact le plus marqué. »
Selon Giguère, ces cellules seraient particulièrement actives en raison de leur rôle important dans l’approvisionnement du cerveau en dopamine; ce fardeau pourrait donc les rendre vulnérables à une défaillance ou à d’autres problèmes qui conduisent à la maladie de Parkinson. Il a mis au point un modèle expérimental pour mesurer toute l’étendue des nombreuses connexions de ces cellules dans le cerveau afin d’en apprendre davantage sur la quantité de boulot qu’elles abattent.
Cette information est essentielle à la formulation de traitements qui s’attaquent au nœud du problème, plutôt que de tenter de soulager les symptômes tant bien que mal. « Je veux travailler sur des questions fondamentales qui nous aideront à comprendre comment cette structure fonctionne », dit-il.
Grâce à cette bourse d’études supérieures, Giguère sera plus en mesure de concevoir ses procédures d’essai comme il l’entend; cette possibilité lui donne une plus grande responsabilité envers son travail. Il souhaite ainsi ardemment découvrir si les cellules stressées qu’il étudie dans la substance noire sont le maillon faible du réseau neuronal du cerveau par lequel la maladie de Parkinson réussit à s’implanter.
Au niveau métabolique, elles sont vraiment excessivement sollicitées », dit-il.