Département de pharmacologie et de toxicologie,
Université de Toronto
Bourse pour nouveau chercheur « Pedaling for Parkinson’s » : 89 340 $ sur deux ans
Identification et caractérisation in vivo des antagonistes des récepteurs associés aux amines sous forme de traces dans le traitement de la maladie de Parkinson
Dans son enfance, rien ne frustrait autant Ali Salahpour que de recevoir un « Parce que » en réponse à un « Pourquoi » lancé à un adulte. Insatisfait, Salahpour ne lâchait pas le morceau avant d’avoir trouvé réponse à la question qui le tarabiscotait. Tout vraiment le destinait à une carrière en recherche!
Quand il a découvert la biochimie lors de ses études de premier cycle à l’Université de Montréal, Salahpour a été émerveillé par l’élégance du fonctionnement du corps humain, en particulier au niveau cellulaire et moléculaire. Cet intérêt a nourri profondément sa quête pour comprendre la biologie de la dopamine, un des systèmes de communication chimique du cerveau. La perte des cellules dopaminergiques cérébrales se traduit à long terme par la maladie de Parkinson.
Aujourd’hui, le pharmacologue de l’Université de Toronto cherche à savoir comment et pourquoi une protéine appelée TAAR1 bloque l’action de la dopamine dans le cerveau. Salahpour et ses collègues font l’hypothèse que s’ils parviennent à trouver un médicament qui inhibe TAAR1, le bloqueur de la dopamine, ils pourraient augmenter les effets de la dopamine résiduelle dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’inhibition de la protéine bloquant la dopamine pourrait également bonifier la thérapie de remplacement de la dopamine que suivent la plupart des personnes atteintes de la maladie, sous forme de lévodopa.
« Nous pensons que l’inhibition de TAAR1 pourrait potentiellement procurer les mêmes effets bénéfiques que la lévodopa, mais à des doses plus faibles, de sorte à éviter certaines complications du traitement par la lévodopa », dit Salahpour.
Jusqu’à présent, Salahpour et son équipe ont identifié des composés chimiques qui bloquent la protéine TAAR1. Ils les étudient maintenant sur des modèles animaux pour voir s’ils augmentent les effets de la dopamine dans le cerveau des animaux. Ils espèrent parvenir à intéresser une importante société pharmaceutique à faire progresser leurs travaux aux prochaines phases menant à la mise à l’essai d’un médicament.
« Je suis emballé par ce projet, explique Salahpour. La bourse de la Société Parkinson constitue un montant appréciable. C’est le coup de pouce et le catalyseur dont nous avions besoin pour faire progresser nos travaux. Ces fonds nous seront très utiles, et nous espérons être en mesure de découvrir des médicaments qui amélioreront la vie des patients ».