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Des mutations du gène LRRK2 lié à la maladie de Parkinson provoquent des déficits autophagiques médiés par un mécanisme SNARE dépendant.
Un gène appelé LRRK2 est le gène muté le plus fréquemment lié à la forme familiale de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ignorent cependant encore son rôle exact ainsi que son fonctionnement précis dans la cellule.
l’Université d’Ottawa, le chercheur en neurosciences et candidat au doctorat Paul Marcogliese tente de répondre à ces questions par ses travaux sur la mouche des fruits.
Puisque la mouche des fruits possède environ 70 pour cent du protéome humain, elle constitue un bon modèle pour ce genre de recherche fondamentale. Marcogliese croit que la LRRK2 est impliquée dans le processus intracellulaire de « recyclage » des protéines endommagées, qui vise à empêcher la mort cellulaire.
Le cerveau des personnes atteintes de la maladie de Parkinson présente des amas de protéines mal repliées ou difformes, des protéines qui auraient dû être éliminées par le système de recyclage des cellules. Une anomalie LRRK2 expliquerait en partie le dysfonctionnement du processus de recyclage. Marcogliese étudie l’interaction de LRRK2 avec d’autres gènes et protéines associés au processus de recyclage afin de déterminer précisément la fonction de LRRK2 dans le processus.
« En découvrant son rôle dans la cellule, nous pourrons envisager des traitements (médicamenteux ou autres) pour faire le travail à la place du gène muté ou encore contrer son action néfaste », explique Marcogliese.
Lorsque Marcogliese et ses collègues auront déterminé quelle combinaison de protéines et de gènes associés à LRRK2 empêche ou accélère la mort cellulaire, ils pourront vérifier le processus dans un modèle murin de la maladie de Parkinson.
À l’origine, Marcogliese voulait se spécialiser en criminalistique. Mais quand il est devenu bénévole au laboratoire de neurosciences de David Park afin d’acquérir une ‘expérience en laboratoire, il a rencontré une professeure avec qui il a travaillé. Atteinte de la forme précoce de Parkinson, cette dernière s’emploie à sensibiliser à la maladie et à recueillir des fonds pour la recherche.
« C’est une personne vraiment inspirante », de dire Marcogliese en parlant de Shelby Hayter. L’alliance de Marcogliese avec Hayter et son admiration pour l’acteur Michael J. Fox, également engagé dans le combat contre la maladie, ont contribué à le faire changer d’idée et il s’est tourné vers une carrière de chercheur dans le domaine de la maladie de Parkinson. « Les mécanismes de l’évolution de la biologie m’intéressent également », dit-il.