David Park, Professeur et vice-doyen à la recherche,
Département de médecine cellulaire et moléculaire,
Université d’Ottawa
Bourse de projet pilote : 45 000 $

Rôle de DJ-1dans la régulation de l’autophagie

Le professeur David Park de l’Université d’Ottawa s’intéresse à un aspect particulièrement subtil, mais extrêmement important des mécanismes d’apparition de la maladie de Parkinson. Il étudie un processus appelé autophagie, qui régit la façon dont les cellules de l’organisme disposent des déchets et s’apparente au processus du recyclage.

« L’autophagie obéit à la règle de Boucle d’or, explique‑t‑il. C’est la loi du juste milieu. Le « ni trop, ni trop peu ». C’est ce qui rend ma recherche si passionnante. »

En d’autres termes, lorsque l’autophagie fonctionne correctement, les cellules recyclent la matière morte ou endommagée au bon moment, sans se débarrasser de leurs constituants sains. Un certain nombre de protéines semblent contribuer à cet équilibre. L’attention du chercheur s’est tournée vers les protéines contrôlant un gène appelé DJ‑1, qui est lié à la perte des neurones dopaminergiques, un marqueur clé de la maladie de Parkinson. En cas de mutation du gène DJ‑1 ou d’autres gènes et protéines du processus de recyclage, les déchets peuvent s’accumuler dans les cellules productrices de dopamine et les tuer.

« C’est une maladie à mille et une facettes : bien des fonctions peuvent se dérégler et affecter la qualité de vie des patients au-delà de l’enjeu primordial qu’est la perturbation du mouvement », dit Park.

Le chercheur se penche sur la fonction de diverses protéines qui interagissent avec DJ‑1 afin d’identifier celles qui changent sa fonction et affectent l’autophagie. L’élucidation du rôle de ces protéines pourrait mener à un traitement qui protège le processus de recyclage et la vitalité des neurones. La médecine pourrait ainsi parvenir à ralentir la progression de la maladie de Parkinson, voire prévenir celle‑ci.

L’extraordinaire complexité de cette terrible maladie nourrit la curiosité scientifique de Park. « La complexité me stimule, avoue‑t‑il. Pour moi, c’est une source constante de défis. »

Il n’oublie cependant jamais que la maladie ne constitue pas un simple casse‑tête à résoudre sur les mécanismes de dérèglement des fonctions de l’organisme.

« Après tant d’années consacrées à ce champ de recherche, je connais maintenant beaucoup de gens atteints de cette maladie, remarque‑t‑il. Ils constituent ma principale source de motivation. »