Consiglia Pacelli,
Stagiaire postdoctorale,
Université de Montréal
Bourse de recherche fondamentale : 100 000 $ sur deux ans
Explorer le rôle de l’activité métabolique élevée des neurones dopaminergiques comme facteur de risque dans la maladie de Parkinson
Dans l’un de ses souvenirs de jeunesse passée en Italie, Consiglia Pacelli, maintenant stagiaire postdoctorale à l’Université de Montréal, revoit des images de son grand-père atteint de la maladie de Parkinson. Sa carrière scientifique lui a permis de situer cette pathologie dans une tout autre perspective.
« Mon objectif n’était pas de travailler sur la maladie de Parkinson, dit-elle. Mais j’ai sauté sur l’occasion qui se présentait, parce que j’avais connu cette maladie de près et vu ses conséquences sur les gens qui en souffrent et leur famille. »
Elle s’était intéressée jusqu’alors aux fibroblastes, un type particulier de cellules qui produisent les matériaux conférant leur structure à d’autres cellules. Les mitochondries qui produisent l’énergie chimique nécessaire à toutes les cellules étaient son dada. En acceptant son poste actuel à Montréal, elle a pu appliquer sa connaissance des mitochondries à l’étude des cellules du cerveau touchées par la maladie de Parkinson.
Pacelli a constaté que les mitochondries travaillent beaucoup plus fort dans une région particulière du cerveau appelée la « substance noire », qui assure la gestion du neurotransmetteur essentiel qu’est la dopamine. Elle et ses collègues soupçonnent que ce haut niveau d’activité métabolique pourrait rendre ces neurones vulnérables à différentes formes de lésions ou de défaillances susceptibles de mener aux symptômes de la maladie de Parkinson.
« J’essaie de comprendre le taux élevé de mortalité observée chez ces neurones, explique-t-elle. Le métabolisme plus élevé se traduit par une production plus grande d’énergie par les mitochondries. Ces neurones sont plus dépendants des mitochondries; si la fonction mitochondriale est atteinte dans la maladie de Parkinson, il est logique de penser que les neurones de la substance noire pourraient rapidement être affectés. »
Lorsque les chercheurs auront bien saisi comment les caractéristiques des mitochondries peuvent contribuer à la genèse de la maladie de Parkinson, la quête de moyens pour prévenir ou inverser ce processus pourra débuter », dit-elle.
« La prochaine étape consistera à trouver des composés aptes à moduler cette activité afin de prévenir la dégénérescence neuronale, dit-elle. La subvention me permet de poursuivre mes travaux et de les mener à terme dans des conditions idéales. »