Le lien avec le trouble du comportement en sommeil paradoxal

Biomarqueurs précliniques de la maladie de Parkinson chez des patients présentant un trouble du comportement en sommeil paradoxal

Erind Alushaj
Étudiant au doctorat
Université Western
Bourse d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans

Le trouble du comportement en sommeil paradoxal est un état caractérisé par une agitation des patients pendant l’extériorisation des rêves. Pendant les 10 premières années qui suivent le diagnostic de ce trouble, les personnes sont fortement susceptibles de développer la maladie de Parkinson.

À l’Université Western, Erind Alushaj, étudiant au cycle supérieur en neurosciences, fait appel à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour effectuer un balayage des cerveaux de personnes qui présentent ce trouble du sommeil que l’on appelle « trouble du comportement en sommeil paradoxal ». Il compare les images des patients atteints de trouble du comportement en sommeil paradoxal à celles de personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Les images tirées des IRM mettront en évidence les changements des taux de fer et des connexions structurelles dans les zones du cerveau, comme la substance noire, qui sont particulièrement touchées par la maladie de Parkinson.

Les chercheurs croient que des taux de fer supérieurs à la normale et qu’une altération des connexions structurelles dans la substance noire, sont liés à la maladie de Parkinson.

Si monsieur Alushag découvre des changements similaires dans les cerveaux des personnes atteintes de troubles de comportement en sommeil paradoxal et ceux des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, son travail consolidera le lien entre les deux maladies.

Les découvertes issues de sa recherche pourraient contribuer à un diagnostic précoce chez les personnes susceptibles de développer la maladie de Parkinson.

« Une autre utilité de cette recherche est de veiller à ce que les personnes susceptibles de développer la maladie de Parkinson fassent partie des essais cliniques visant à trouver des traitements neuroprotecteurs ou préventifs », mentionne monsieur Alushaj.

Lorsque ce dernier était en 12e année, son grand-père qui vit en Albanie a reçu un diagnostic de démence.

« Pendant cette période, j’ai commencé à vraiment m’intéresser au cerveau, comme vous pouvez l’imaginer », raconte monsieur Alushaj.

Il trouvait particulièrement frustrant que les médecins ne puissent pas établir avec certitude le type de démence dont son grand-père était atteint, parce que le diagnostic n’est souvent confirmé qu’après le décès.

La maladie de son grand-père a motivé monsieur Alushaj à mener une carrière en neurosciences et elle a alimenté son désir de contribuer à la découverte de méthodes de diagnostic précoce.

« Nous cherchons des moyens de diagnostiquer les gens plus tôt, ainsi qu’à cibler les personnes développeront la maladie de Parkinson, avec un niveau de confiance suffisant élevé pour nous permettre d’instaurer le traitement plusieurs années avant l’apparition des premiers symptômes moteurs », affirme monsieur Alushaj.


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« Pendant la pandémie de COVID-19, il a été difficile de poursuivre un grand nombre de projets de recherche, alors tout soutien financier est très apprécié », ajoute monsieur Alushaj. « La contribution à ce type de recherche est très importante, car notre façon actuelle de diagnostiquer la maladie de Parkinson arrive trop tard. La dégénérescence de la majorité des cellules (cérébrales) s’est déjà produite. Nous tentons d’améliorer le diagnostic et de déceler ces maladies plus tôt. Nous espérons qu’en instaurant des modalités thérapeutiques plus rapidement dans la chronologie de la maladie de Parkinson, nous puissions offrir une meilleure qualité de vie aux gens ».

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