La rétine, une fenêtre sur la maladie de Parkinson

Biomarqueur cholinergique novateur dans les cas de maladie de Parkinson : une étude d’imagerie du cerveau et de l’œil

M Amin Banihashemi
Étudiant au doctorat
Université de Toronto
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans

Tout comme les yeux sont la fenêtre de l’âme, Amin Banihashemi, spécialiste des neurosciences, espère que la rétine révélera être une fenêtre ouverte sur l’état du cerveau dans la maladie de Parkinson.

La rétine consiste en une fine couche de nerfs qui tapissent l’arrière de l’œil, captant la lumière et acheminant les signaux au cerveau.

Le cerveau, pour sa part, nous aide à réfléchir, à emmagasiner et à récupérer des souvenirs, à fixer des objectifs et à exécuter des tâches.

L’acétylcholine est l’un des signaux chimiques qui aident à régulariser ces activités cérébrales. Une région du cerveau appelée système cholinergique produit l’acétylcholine, et cette région rétrécit à mesure que la maladie de Parkinson progresse. Ce rétrécissement donne lieu à la démence.

Monsieur Banihashemi, étudiant au doctorat à l’Université de Toronto, mesure l’épaisseur de la rétine pour observer ce qu’elle révèle au sujet du volume du cerveau, surtout dans la région cholinergique.

« Nous voulons prendre des images de l’œil et faire une approximation de ce qui se passe dans le cerveau ».

Comme les cellules cérébrales, la rétine produit également de l’acétylcholine. À mesure que la maladie de Parkinson progresse, des protéines toxiques difformes, comme l’alpha-synucléine, s’accumulent dans la rétine et dans le cerveau, qui changent tous deux de taille. À l’image de la région cholinergique qui rétrécit, la rétine s’amincit.

En raison de ces similitudes, monsieur Banihashemi croit que la rétine peut servir de miroir, ou d’indicateur, de la maladie de Parkinson.

« Nous voulons prendre des images de l’œil et faire une approximation de ce qui se passe dans le cerveau », explique-t-il.

Monsieur Banihashemi croit que s’il pouvait observer ce rétrécissement de façon précoce, cela pourrait l’aider à cibler les personnes susceptibles d’évoluer vers la démence. Cela pourrait leur permettre de tirer profit de certains nouveaux traitements potentiels.

Monsieur Banihashemi comparera les examens d’imagerie de la rétine avec les données des examens d’IRM de personnes atteintes de la maladie de Parkinson participant au projet Ontario Neurodegenerative Disease Initiative. Il espère que l’analyse statistique qu’il travaille à mettre au point lui permettra d’estimer le rétrécissement cérébral à partir de l’épaisseur de la rétine.

L’examen d’imagerie de l’œil est un procédé d’imagerie rapide, non invasif et peu coûteux, ce qui en fait un outil de dépistage potentiellement important et accessible.

Monsieur Banihashemi espère que l’outil de dépistage qu’il étudie aidera également les médecins à prédire si la mémoire des patients est affectée et dans quelle mesure ils peuvent s’acquitter de certaines tâches.

Une carrière en recherche était un choix naturel pour monsieur Banihashemi qui aime faire l’analyse d’un problème pour ensuite évaluer la solution la plus utile et la mettre au point.

Il a fait la connaissance de familles et d’amis de personnes atteintes de la maladie de Parkinson en étant bénévole lors de la Grande randonnée de 2016-2017. Ses conversations avec eux et sa formation en médecine l’ont inspiré à travailler dans le domaine de la maladie de Parkinson.

« Le fait d’obtenir ce type de bourse d’un organisme où j’ai fait du bénévolat, où j’ai connu des gens, c’est vraiment plaisant », ajoute-t-il.


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La recherche d’outils de dépistage pour un ciblage précoce des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et d’autres maladies neurodégénératives évoluant vers la démence est importante, car certains traitements actuellement à l’étude peuvent être plus efficace au stade précoce de la maladie, affirme monsieur Banihashemi.

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