Bien que les effets de la maladie de Parkinson sur le mouvement soient souvent les plus visibles, ses symptômes comprennent des troubles émotionnels et cognitifs qui ont souvent des répercussions encore plus importantes sur la qualité de vie.
Les symptômes non moteurs de la maladie de Parkinson sont plus nombreux que les symptômes moteurs et ils peuvent apparaître des années avant ces derniers. Ils se divisent en trois catégories : émotionnels, cognitifs et végétatifs. Le présent article porte sur les symptômes émotionnels, notamment la dépression, l’anxiété et l’apathie. Il explique également comment ces symptômes peuvent être traités et gérés grâce à la thérapie, la médication et les changements de mode de vie. Il fournit également quelques ressources utiles.
Dépression et anxiété
La dépression est causée par un déséquilibre chimique que l’on peut soigner en grande partie. Environ 40 % à 50 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de dépression. En plus de ses effets sur l’humeur et le bien-être mental, la dépression peut empirer les symptômes physiques de la maladie de Parkinson. Il est donc important de reconnaître les symptômes de la dépression et de les traiter immédiatement.
Un thérapeute ou un psychologue peut vous aider à soigner la dépression et vous présenter des stratégies pour traiter les déclencheurs qui empirent la situation.
Les endorphines sont les « hormones du bonheur » sécrétées par votre corps lorsque vous faites de l’exercice physique. Elles déclenchent une réaction positive qui rehausse votre humeur. C’est donc une bonne idée d’intégrer l’exercice dans votre routine quotidienne.
Les études tendent à démontrer que les relations sociales ont un effet positif sur l’état physique et mental. Une étude récente financée par Parkinson Canada porte sur le pouvoir des relations sociales.
Environ 50 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffriront de différents niveaux d’anxiété, à un moment ou à un autre, qui se manifesteront sous forme d’agitation, d’inquiétude, de panique, de peur ou de tension. Bien qu’il soit compréhensible de ressentir de l’inquiétude à la suite d’un diagnostic de la maladie de Parkinson, si cette inquiétude se transforme en anxiété et affecte votre capacité de fonctionner ou vous pousse à vous isoler, il est important de parler de ces préoccupations avec votre médecin. Beaucoup de personnes atteintes de la maladie de Parkinson constatent que la médication atténue grandement les symptômes d’anxiété.
Les techniques de relaxation comme la respiration profonde et la méditation peuvent aider à retrouver le calme. Des choix alimentaires judicieux peuvent également aider, car une bonne alimentation renforce l’efficacité de la médication et atténue les symptômes de la maladie de Parkinson en aidant votre corps à mieux fonctionner tout en améliorant votre sentiment de bien-être et votre capacité à lutter contre les symptômes d’anxiété.
La thérapie cognitivo-comportementale vise à fournir une méthode structurée pour aider les gens à identifier les pensées qui entraînent de l’inconfort émotionnel pour les remplacer par des pensées habilitantes. Un thérapeute formé pour utiliser cette forme de thérapie peut déterminer de nouvelles façons de gérer les déclencheurs qui empirent l’anxiété.
Apathie
L’apathie correspond à un manque de motivation, de désir ou d’intérêt qui est souvent mal interprété comme étant de la paresse, de l’indifférence ou un manque d’initiative. L’apathie peut affecter votre attitude et nuire à l’efficacité de votre traitement de la maladie de Parkinson. Succomber à la perte d’envie de prendre vos médicaments peut exacerber vos symptômes moteurs, tandis que succomber au manque de motivation de faire de l’exercice, de vous adonner à vos passe-temps ou de participer à des activités sociales peut vous mener à vous isoler et avoir des conséquences sur votre vie personnelle et professionnelle.
Le meilleur remède contre l’apathie est la stratégie active, comme l’élaboration d’un plan pour la journée ou la semaine. Il peut s’agir d’une sortie au café, d’un dîner avec un proche ou de la découverte d’un nouveau passe-temps.
L’anxiété, la dépression et l’apathie peuvent également augmenter la dépendance d’une personne atteinte de la maladie de Parkinson à son partenaire de soins et compliquer leur routine. Pour cette raison, toute la famille doit discuter sérieusement et ouvertement du traitement des symptômes émotionnels.
Envisagez de vous joindre à un groupe de soutien
Parkinson Canada travaille en partenariat avec beaucoup de groupes de soutien qui offrent de l’accompagnement social et émotionnel. Les personnes vivant avec la maladie de Parkinson recevront des encouragements empathiques de la part des animateurs et des membres qui comprennent leurs défis.
C’est également un bon moyen de se faire de nouveaux amis. Les membres de notre communauté nous ont confié que les groupes de soutien avaient amélioré leur qualité de vie.
Comme le dit l’un de nos facilitateurs de groupe de soutien, « la possibilité de rencontrer des gens qui ont cette maladie en commun avec nous et d’échanger avec eux renforce les liens. »
Pour en savoir plus sur le soutien émotionnel et en santé mentale, veuillez communiquer avec notre équipe du service d’information et de référence au 1 800 565-3000 ou à l’adresse info@parkinson.ca.
Parkinson Canada n’est pas un centre de communication de crise. Si vous avez un besoin immédiat de soutien, veuillez trouver des informations générales auprès de Services de crises du Canada (et par téléphone au 1-833-456-4566).