Aperçu
Le cycle 2020-2022 finance des projets dans toute une série de domaines qui visent à mieux comprendre la pathologie, à mettre au point de nouveaux traitements et à améliorer la vie des Canadiens atteints de la maladie de Parkinson.
Plus précisément, ces projets pourront avoir une incidence potentielle sur la gestion des symptômes, la qualité de vie et l’élaboration de nouveaux biomarqueurs. Par exemple, le projet de Dr Matthew Krause vise à étudier l’électrostimulation crânienne comme méthode de rechange moins invasive de stimulation cérébrale profonde pour faciliter la gestion des symptômes moteurs chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson dont les symptômes ne peuvent pas être maîtrisés avec les médicaments. Pour sa part, Dre Kaylena Ehgoetz Martens étudie le blocage de la marche, qui compromet la qualité de vie et l’autonomie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, afin de cerner les situations qui pourraient mener à des épisodes de blocage et de concevoir des traitements pour les prévenir. Enfin, les recherches sur l’intestin de Dre Silke Appel-Cresswell pourraient éventuellement permettre la mise au point de nouveaux biomarqueurs pour la détection des maladies et établir de nouvelles cibles de traitement.
Projets
Dre Kaylena Ehgoetz Martens
Professeure agrégée, Université de Waterloo
Bourse pour nouveau chercheur
90 000$ sur 2 ans
À l’Université de Waterloo, Kaylena Ehgoetz Martens, professeure agrégée, étudie le rôle que joue l’anxiété dans le blocage de la démarche. Jusqu’à 80 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson connaîtront éventuellement cet état incapacitant. À l’aide d’interfaces de réalité virtuelle et de scénarios, la professeure Ehgoetz Martens mesure les réponses physiologiques des personnes dans des situations qui déclenchent le blocage, ainsi que leur anxiété primaire, afin d’évaluer son rôle dans le blocage de la démarche. Ultimement, elle espère trouver des traitements et des technologies pour interrompre ou pour prévenir ce symptôme.
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Julia Obergasteiger
titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, Université Laval
Bourse de recherche fondamentale
80 000 $ sur 2 ans
Neuroprotection
Julie Obergasteiger, titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale à l’Université Laval, étudie un gène qui pourrait jouer un rôle pour empêcher la mort des cellules cérébrales en contexte de maladie de Parkinson. Si madame Obergasteiger parvient à confirmer le rôle d’un gène appelé Flcn dans la régulation de l’élimination du matériel endommagé ou indésirable par les cellules, ses travaux pourraient révéler une nouvelle cible pour des médicaments ou d’autres traitements visant à protéger les cellules du cerveau qui produisent de la dopamine. La dopamine est le messager chimique clé qui est manquant dans la maladie de Parkinson.
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Johannes Frasnelli
Professeur, Université de Québec á Trois-Rivières
Programme de projet pilote
45 000 $ sur 1 ans
Biomarqueurs
Les personnes qui perdent le sens de l’odorat, mais pas non la capacité de percevoir les arômes épicés ou frais, sont fortement susceptibles de développer la maladie de Parkinson. À l’Université du Québec à Trois-Rivières, le professeur Johannes Frasnelli fait appel à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour étudier l’activité cérébrale, ainsi que la connectivité et la structure de régions précises du cerveau. En déterminant comment la maladie de Parkinson affecte la façon dont le cerveau traite les odeurs, il espère tracer la voie vers des outils de dépistage précoce de la maladie de Parkinson.
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Erind Alushaj
Étudiant au doctorat, Université Western
Bourse d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
Biomarqueurs
Les personnes atteintes d’un trouble affectant leurs cycles de sommeil paradoxal présentent un risque élevé de développer la maladie de Parkinson. À l’Université Western, Erind Alushaj, étudiant au doctorat, fait appel à l’imagerie par résonance magnétique pour examiner les taux de fer et les connexions structurelles des personnes atteintes d’un trouble du comportement en sommeil paradoxal. S’il est en mesure de détecter des profils similaires chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson et chez les personnes atteintes de ce trouble du sommeil, ces images pourraient aider à poser un diagnostic de maladie de Parkinson avant qu’elle ne cause des dommages irréversibles aux cellules cérébrales.
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Marcelo da Silva Vieira
Étudiant au doctorat, Université McGill
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
À l’Université McGill, Marcelo da Silva Vieira, étudiant au doctorat, étudie la capacité des personnes atteintes de la maladie de Parkinson à interpréter des sons flous et à ajuster le ton et l’intensité de leur voix. Il fait appel à l’imagerie cérébrale afin de mettre en corrélation les dommages cérébraux et ces difficultés d’élocution. Ses découvertes pourraient aboutir sur de meilleures thérapies de la parole et du langage.
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Raphaella W.L. So
Étudiante au doctorat, Université de Toronto
Bourse d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
Causes
À l’Université de Toronto, l’étudiante au doctorat Raphaella So analyse le rôle joué par la protéine prion cellulaire dans la maladie de Parkinson. Elle s’intéresse à la façon dont la protéine interagit avec l’alpha-synucléine, une autre protéine clé impliquée dans la mort des cellules cérébrales productrices de dopamine, dont la perte provoque la maladie de Parkinson.
La compréhension du rôle de la protéine prion cellulaire pourrait éventuellement permettre de repérer une autre cible pour un médicament visant à arrêter ou à ralentir l’évolution de la maladie.
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Dr Deepa Dash
Titulaire d’une bourse de recherche clinique, L'Hôpital d’Ottawa
Financée par Parkinson Society British Columbia
Bourse de recherche clinique
100 000$ sur 2 ans
Bourse de recherche clinique
Comme la maladie de Parkinson est chronique et évolutive, les personnes qui en sont atteintes doivent gérer leurs soins, qui comportent des visites chez le neurologue et chez d’autres spécialistes. Dans le cadre de sa bourse de recherche clinique à l’hôpital d’Ottawa, la docteure Deepa Dash se consacre à l’évaluation de l’incidence d’un réseau intégré de traitement pour les personnes aux stades intermédiaires de la maladie de Parkinson. Ce réseau, géré par une infirmière ou un infirmier spécialiste, établira le lien entre les personnes et les ressources communautaires qui les aideront à remédier aux symptômes qui les préoccupent le plus, dans l’espoir d’améliorer leur qualité de vie globale.
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Dre Paulina Gonzalez Latapi
Titulaire d’une bourse de recherche clinique, University Health Network
Bourse de recherché Clinique sur les troubles du mouvement
50 000$ sur 1 ans
La compréhension du fonctionnement de la maladie de Parkinson au niveau de l’ADN et des gènes pourrait fournir aux chercheurs d’importants renseignements au sujet des traitements possibles. Pendant sa recherche clinique à la Clinique des troubles du mouvement de l’Université Health Network de Toronto, la docteure Paulina Gonzalez-Latapi étudie également la méthylation de l’ADN, un processus qui modifie l’activité de certains gènes, chez des personnes atteintes de la forme héréditaire de la maladie de Parkinson. Madame Gonzalez-Latapi fera appel à un modèle statistique pour établir la relation entre ces modifications de l’ADN et les effets cognitifs et moteurs observés chez les patients au fil du temps.
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Dr Matthew Krause
Associé de recherche, Université McGill
Financée par Parkinson Society British Columbia
Subventions pour project pilote
50 000$ sur 1 ans
La stimulation cérébrale profonde est un traitement de la maladie de Parkinson efficace, mais invasif qui nécessite l’implantation d’électrodes profondément dans le cerveau. À l’Université McGill, Matthew Krause, associé de recherche, étudie la stimulation électrique transcrânienne. Cette technologie transmet des impulsions électriques au cerveau de manière non invasive. Si la méthode étudiée par monsieur Krause visant à transmettre une stimulation électrique transcrânienne s’avère efficace, de nombreuses autres personnes atteintes de la maladie de Parkinson pourraient bénéficier de ce traitement.
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Dre Silke Appel-Cresswell
Professeure agrégée, Université de la Colombie-Britannique
Financée par Parkinson Society British Columbia
Subventions pour project pilote
50 000$ sur 1 ans
Des milliards de bactéries, de champignons et de virus vivent à l’intérieur de notre intestin, ou tractus digestif. À l’université de la Colombie-Britannique, la docteure Silke Appel-Cresswell, neurologue et professeure agrégée, étudie les souches de bactéries présentes dans l’intestin des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Ces souches diffèrent de celles qui sont présentes chez les personnes qui n’en sont pas atteintes. Elle espère ouvrir la voie vers de nouveaux traitements en déterminant quelles bactéries sont présentes et quel est leur rôle, comme le déclenchement de l’inflammation. Ses travaux approfondiront notre compréhension de l’origine possible de la maladie dans l’intestin pour de nombreuses personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
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Gabor Kovacs
Professeur, Tanz Centre for Research in Neurodegenerative Disease et Rossy Progressive Supranuclear Palsy Centre, Université de Toronto
Programme de projet pilote
50 000$ sur 1 ans
À l’Université de Toronto, le docteur Gabor Kovacs étudie l’accumulation de fer dans les cellules des régions du cerveau qui, selon les chercheurs, sont à l’origine de la paralysie supranucléaire progressive (PSP). Le docteur Kovacs désire cibler le type précis de cellules cérébrales impliquées dans la PSP ainsi que la forme de fer qui s’y accumule, ainsi que la façon dont les protéines transporteuses de fer sont impliquées dans cette maladie évolutive et mortelle. Ses travaux pourraient éventuellement ouvrir la voie vers un nouveau médicament ou un nouveau traitement, ou encore ralentir la progression de la PSP.
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Dre Yogitha Thattikota
Titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, Institut neurologique de Montréal
Bourses de recherche fondamentale
100 000$ sur 2 ans
À l’institut neurologique de Montréal, Yogitha Thattikota, titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, fait appel à des outils de dépistage d’avant-garde pour étudier les protéines régulant l’alpha-synucléine, une autre protéine jouant un rôle important dans la maladie de Parkinson. Des agrégats d’alpha-synucléine s’accumulent dans les cellules cérébrales produisant la dopamine et détruisent ces cellules ce qui provoque la maladie de Parkinson. Si elle arrive à répertorier les autres protéines qui entraînent une surproduction d’alpha-synucléine, les recherches de la docteure Thattikota pourraient ouvrir la voie à une nouvelle cible pharmacologique pour interrompre ce processus.
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Dr Simon Veyron
Titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, Université McGill
Financée en partenariat avec le Fonds de recherche du Québec - Santé
Bourses de recherche fondamentale
50 000$ sur 2 ans
À l’Université McGill, Simon Veyron, titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, étudie les fondements d’un nouveau médicament pour traiter la maladie de Parkinson. M. Veyron, qui est biochimiste, combine des fragments de molécules pour créer des substances qui se lieront à la parkine, une protéine impliquée dans le processus à l’origine de la forme héréditaire de la maladie de Parkinson. Si le composé créé par M. Veyron peut activer la parkine et rétablir la fonction de la protéine, la nouvelle substance pourrait éventuellement devenir un médicament capable de revitaliser la santé des cellules cérébrales qui meurent en raison de la maladie de Parkinson.
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M Amin Banihashemi
Étudiant au doctorat, Université de Toronto
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
À l’Université de Toronto, Amin Banihashemi, étudiant au doctorat examine les changements de la rétine pour trouver des indices de changements du cerveau dans la maladie de Parkinson. Les changements de la rétine, une structure de l’œil, sont similaires à ceux observés dans le cerveau à mesure que la maladie de Parkinson progresse. En mesurant ces changements de la rétine, monsieur Banihashemi espère faire une approximation des changements dans le cerveau dans la maladie Parkinson.
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Emma MacDougall
Étudiante au doctorat, L'Institut-hôpital neurologique de Montréal (Université McGill)
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
À l’Institut neurologique de Montréal, Emma MacDougall, étudiante au doctorat, se penche sur la protéine LRRK2 produite par le gène LRRK2 qui, lorsqu’il mute, est à l’origine de formes héréditaires de la maladie de Parkinson. Madame MacDougall modifiera les cellules souches de personnes atteintes de la maladie de Parkinson afin de leur donner les caractéristiques des cellules microgliales du cerveau. En fabriquant un modèle tridimensionnel intégrant ces cellules, un mini-cerveau, et en les comparant aux modèles en 3D de cellules provenant de personnes en bonne santé, elle en apprendra davantage sur le fonctionnement de la protéine LRRK2.
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Lynne Krohn
Étudiante au doctorat, L'Institut-hôpital neurologique de Montréal (Université McGill)
Financée en partenariat avec le Fonds de recherche du Québec - Santé
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
Jusqu’à 80 pour cent des personnes atteintes d’un trouble du comportement en sommeil paradoxal développeront également la maladie de Parkinson ou la démence à corps de Lewy. À l’Université McGill, Lynne Krohn, étudiante au doctorat, a découvert des gènes qui prédisposent au trouble du comportement en sommeil paradoxal. En examinant ces gènes et en créant un indice de risque, elle espère cibler les personnes susceptibles de présenter un trouble du comportement en sommeil paradoxal pouvant évoluer vers des maladies neurodégénératives. Le fait de cibler ces personnes précocement pourrait leur permettre de participer à des essais cliniques dans le cadre de la mise au point de nouveaux traitements.
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Imane Frouni
Étudiante au doctorat, Université de Montréal
Bourses d’études supérieures
20 000$ sur 2 ans
Bien que le lévodopa, le principal traitement pour la maladie de Parkinson fonctionne bien chez les patients pendant plusieurs années, avec le temps, ces derniers développent des mouvements involontaires ainsi que d’autres effets secondaires. À l’Université de Montréal, Imane Frouni, étudiante au doctorat, cherche à savoir si le fait de bloquer une protéine du système glycinergique peut mettre fin à ces mouvements incapacitants et réduire l’incidence de psychose, un autre effet secondaire à long terme du lévodopa. Si madame Frouni prouve que ce médicament est efficace, son administration en ajout au lévodopa pourrait améliorer la qualité de vie des patients.
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Dr Jean-Francois Poulin
Professeur agrégé, Université McGill
Bourses pour nouveaux chercheurs
90 000$ sur 2 ans
Bien que les chercheurs savent que la mort des cellules cérébrales produisant le messager chimique appelé dopamine, soit à l’origine de la maladie de Parkinson, ils ne savent pas exactement ce qui provoque la mort des cellules. À l’université McGill, Jean-François Poulin, spécialiste des neurosciences a identifié un type de neurone dopaminergique plus vulnérable. Il étudie la structure de ces neurones en particulier pour comprendre pour quelle raison ceux-ci meurent. Éventuellement, le fait de déterminer les raisons expliquant la mort des neurones ouvrirait la voie à un nouveau médicament ou à un nouveau traitement.
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Dr Tiago Cardoso
Titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, Université Laval
Bourses de recherche fondamentale
50 000$ sur 1 ans
On a longtemps vanté les cellules souches comme traitement possible de la maladie de Parkinson. À l’Université Laval, Tiago Cardoso, titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, évalue des façons d’améliorer les cellules souches avant qu’elles puissent être transplantées chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il utilise des techniques d’ingénierie génétique pour faire en sorte que les cellules souches soient plus susceptibles de survivre à la transplantation et plus efficaces à se connecter avec d’autres régions endommagées du cerveau afin de les régénérer. Si le travail du docteur Cardoso est couronné de succès, cela ouvrira la voie aux traitements émergents pour la maladie de Parkinson grâce aux cellules souches remodelées et transplantées.
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Brian MacVicar
Professeur, chaire de recherche du Canada en neurosciences, Djavad Mowafaghian Centre for Brain Health, Université de la Colombie-Britannique
Subventions pour project pilote
50 000$ sur 1 ans
À l’Université de la Colombie-Britannique, le professeur Brian MacVicar cherche la raison expliquant la mort des cellules cérébrales productrices de dopamine. Il examine le lien entre un grand canal dans la membrane cellulaire, appelé Panx1, et les molécules d’oxygène réactives que l’on observe dans la maladie de Parkinson. Le professeur MacVicar a découvert que l’activation du canal Panx1 se traduit par la décomposition et la mort des cellules. Comme la mort des cellules productrices de dopamine entraîne la maladie de Parkinson, le professeur MacVicar espère ultimement trouver un médicament ou un traitement pour empêcher ce canal d’ouvrir, afin de prévenir ou de ralentir la maladie de Parkinson.
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